L'exportation en soutien du blé

Période du 4 au 10 février. Plusieurs évènements sont venus animer le secteur céréalier, la semaine dernière. On en retiendra notamment l'ouverture du nouveau contrat blé d'Euronext que l'on n'attendait pas aussi tôt, et qui prend les opérateurs au dépourvu, craignant une période d'adaptation compliquée, les contrats étant déjà faits pour la récolte sur la base du numéro 2. Par ailleurs, Intercéréales a conclu un accord interprofessionnel portant sur une classification des blés tendres, avec une classe premium dont les caractéristiques rejoignent celles du nouveau contrat Euronext. Autre fait marquant, l'attribution record hebdomadaire de certificats d'exportation de blé avec 1,763 million de tonnes (Mt) pour l'ensemble de l'Union européenne ce qui porte les tirages de certificats de blé tendre depuis le début de la campagne, à 18,4 Mt, 200 000 t de plus que l'an dernier à la même date. Le blé français bénéficie de cette dynamique, soutenue par le taux modique de l'euro, et a encore pu participer au dernier appel d'offres égyptien pour 120 000 t. Ainsi en ce début février, la France confirme sa place de premier fournisseur du Gasc égyptien depuis le début de la campagne. Cependant, Washington ayant ouvert une ligne de crédit de 100 M$ à l'Égypte pour l'achat de blé nord-américain, on peut s'attendre au retour du fournisseur américain sur ce marché. On a aussi enregistré, depuis notre dernière chronique, une accélération des embarquements de blé fourrager pour des destinations exotiques (Bangladesh, Thaïlande), valorisant cette catégorie et resserrant la fourchette de prix avec le blé meunier. En ce début de semaine 7, les marchés sont dans l'attente de la publication du rapport de l'USDA et observent l'habituel ralentissement d'activité de circonstance. Après la forte baisse notée dans notre dernière chronique, les cours du blé ont retrouvé une certaine stabilité, autour de 179/181 euros rendu Rouen et des fluctuations modérées sur Euronext.
Attrait des fabricants d'aliment du bétail pour le maïsLe marché de l'orge reste tendu, toujours soutenu par la demande chinoise ; au 1er décembre, les sorties d'orge vers les pays tiers étaient en progression de 9 % sur l'année précédente, malgré la faible présence de l'Arabie saoudite. Les prix se maintiennent entre 175 et 177 euros, rendu Rouen. Sur le marché intérieur, le maïs demeure la céréale la plus attractive pour les fabricants d'aliment du bétail et trouve encore des débouchés sur le nord de l'UE et l'Espagne à force de bas prix, face à une dure concurrence ukrainienne et roumaine.