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L'exportation, clé de voûte de cette campagne

L'abondance de l'offre pèse sur les marchés céréaliers alors que la campagne d'export n'a pas encore trouvé sa dynamique. Le rebond des prix en début de semaine est surtout d'origine technique, à la suite du rapport USDA.

«L 'exportation constituera la clé de voûte de la campagne commerciale 2015-2016, dans un contexte de concurrence particulièrement agressive en ce début de campagne », affirme FranceAgriMer dans son analyse des bilans prévisionnels présentés lors de son conseil spécialisé céréales du 9 septembre. Le conseil spécialisé a retenu le chiffre d'une récolte record de 40,7 millions de tonnes (Mt) de blé tendre, dégageant une collecte de 37,32 Mt. Les ressources, cette campagne, ressortent à 40 Mt. Les utilisations atteindraient 35 Mt, dont les exportations (pays tiers et UE) estimées à 18,7 Mt et les incorporations par les fabricants d'aliments du bétail évaluées potentiellement à 5,1 Mt. Il faudra donc sortir beaucoup de blé pour que le stock final ne déborde pas trop de la moyenne quinquennale de 2,44 Mt. Dans l'immédiat, le grand démarrage de la campagne d'export se fait attendre, la concurrence russe étant particulièrement active. Au 10 septembre, 3,7 Mt de certificats d'exportation avaient été tirés dans l'UE, contre 5,3 Mt l'an dernier, même date. La tendance reste lourde, à l'image de l'offre, et si en début de semaine, les cours sont repassés au-dessus des 150 euros/t rendu Rouen, c'est surtout en raison de la hausse de Chicago après la parution du rapport du département américain à l'agriculture (USDA).

Le marché de l'orge fourragère dont la récolte est évaluée à 12,4 Mt, en hausse de 6 % sur 2014, a bénéficié jusqu'alors d'un débouché chinois exceptionnel, mais quasi exclusif. Or, Pékin met en place des mesures plus strictes à l'importation, dont pourrait pâtir l'orge. C'est le risque du client unique. Ce qui a contribué à un repli des cours du physique, cependant encore proches de ceux du blé.

Forte baisse des exportations de maïs

FranceAgriMer annonce une collecte de maïs grain de 11,6 Mt, contre 16,1 Mt en 2014-2015. La baisse de production, cette année, permettra de pallier le stock de report important sur ce début de campagne. Mais le maïs serait affecté, selon les bilans prévisionnels, par une forte baisse des exportations, avec 5,37 Mt (UE et pays tiers) contre 8 Mt l'an passé, et des incorporations par les fabricants d'aliments du bétail. Le rapport de l'USDA du 11 septembre, en corrigeant à la baisse la prévision de récolte américaine de maïs, ramenée à 345 Mt, a provoqué un rebond des prix à Chicago avec répercussion sur Euronext. Mais le marché français reste calme sur les livraisons rapprochées, les acheteurs se manifestant à partir de janvier-mars. La hausse de ce début de semaine, sur le marché physique, est plutôt nominale. P. G.

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