L'export va bon train pour tous

Période du 18 au 24 mars. Durant cette période, le marché céréalier a confirmé son orientation ferme pour l'ensemble des céréales. La bonne activité export, favorisée par le rapport euro/dollar, reste la principale cause de cette fermeté. Les tirages de certificats ont continué d'aller bon train pour le blé avec encore 780 000 tonnes (t) pour l'Union européenne, dont 454 900 t pour la France, délivrées pour la période du 11 au 17 mars. Soit depuis le début de la campagne, 23,7 millions de tonnes (Mt), contre 21,9 l'an dernier, même date. Outre la parité avantageuse de l'euro (mais attention, son rebond s'accentue) la moindre présence de la mer Noire sur le marché international favorise l'origine européenne et plus particulièrement française qui se dégage de ses blés fourragers. Par ailleurs, le weather market est entretenu à la hausse par les nouvelles alarmantes concernant l'état des cultures aux États-Unis, victimes d'un déficit hydrique, qui menacerait aussi l'Europe. Les chargements dans les ports français conservent une cadence élevée qui doit concrétiser le relèvement des exportations pays tiers annoncé par le dernier conseil céréales de FranceAgriMer.
Les embarquements d'orge vers la Chine ne fléchissent pas. Près de 160000 t ont été chargées dans les ports français vers cette destination durant la semaine 12. Il est probable que ce débouché persistera au moins pendant la première partie de la prochaine campagne, la France étant l'un des rares fournisseurs potentiels de l'empire du Milieu à pouvoir présenter les certificats phytosanitaires qui y sont imposés. Cette bonne activité commerciale se traduit par une consolidation de la fermeté en portuaire, à 176 euros, rendu Rouen, et en prix de marché intérieur à 164 euros départ Eure-et-Loir.
Le maïs ukrainien redevient concurrentielLe maïs français a aussi bénéficié de la baisse de l'euro. Cette baisse le rend plus concurrentiel à l'export pays tiers, ce qui s'est traduit notamment par le chargement d'un bateau de 55 000 t pour une destination asiatique, un autre chargement étant prévu en mai. L'augmentation de 150000 t des exportations à destination des pays tiers prévue par FranceAgri-Mer paraît donc plausible. Ensuite, un dollar cher réduit les possibilités d'accès du maïs extra-européen chez nos habituels clients du nord et du sud de l'UE. Cette conjoncture favorable se traduit par des prix plus soutenus 147 euros fob Rhin et 151 euros rendu La Pal-lice. Prudence cependant, car le maïs ukrainien redevient concurrentiel par rapport à l'origine France sur les destinations pays tiers. P. G.