Aller au contenu principal

L'export, sans complexes

En 2015, les coopératives et industries agroalimentaires bénéficieront d'un allègement de charges sociales et fiscales de 1591 millions d'euros, soit 368 millions de plus qu'en 2014. Cet allègement sera porté à 1915 millions en 2017, a annoncé Stéphane Le Foll, le 1er octobre lors de la présentation du budget 2015 de l'agriculture. Une somme provenant en grande partie du CICE, qui devrait permettre au secteur de « retrouver des marges d'investissement, d'innovation et de croissance et pourra renforcer ses parts de marchés en France et à l'étranger », promet le gouvernement. Encore faut-il que les entreprises le déclarent. Selon une récente étude, les déclarations au fisc seraient inférieures au potentiel estimé (8,65 milliards d'euros contre 12 milliards pour l'ensemble du secteur), certains patrons craignant des contrôles fiscaux, d'autres y voyant des formalités administratives trop lourdes. La demande d'utilisation mieux suivie du CICE, émise par un récent rapport d'information parlementaire, pourrait conforter leur crainte. Le CICE devrait surtout aider les PME à retrouver de la trésorerie et à amorcer des plans d'investissements retardés depuis plusieurs mois. Une partie passera aussi sûrement dans les prix que la grande distribution ne cesse de comprimer. Les gains de compétitivité ne devraient pas se mesurer tout de suite et, à l'export, ce coup de pouce devrait avoir peu d'effet sur le différentiel de coûts de production avec nos principaux concurrents de l'agroalimentaire. Pour défendre leurs positions à l'étranger, les IAA françaises ont toutefois d'autres atouts à mettre en avant : expertise dans la seconde transformation, sécurité sanitaire, innovation, nutrition spécialisée… Des atouts qui pourraient faire mouche auprès des classes moyennes croissantes dans les pays émergents. À condition évidemment qu'ils ne soient pas galvaudés. À côté de l'image traditionnelle, du camembert et de la baguette, quelque peu ancienne qui colle à la France, celle d'une industrie moderne, innovante et sûre doit s'imposer de plus en plus. Patrons de PME, il est temps de vanter vos charmes, sans complexes, à l'étranger. N. M.

Les plus lus

Poule de réforme en élevage sol
Poules de réforme : comment les abattoirs s’adaptent à la baisse de l’offre ?

Les abattages de poules pondeuses de réformes reculent depuis 2021. Entre grippe aviaire, allongement des durées de pontes et…

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

bateau porte conteneur a quai
Bovins : des exportations en baisse de 13 %, des importations en hausse de 6 % au niveau européen

Le solde du commerce extérieur de la filière bovine européenne s’est fortement dégradé au premier semestre 2025, alors que l’…

pièce de boeuf argentin
Comment le bœuf argentin gagne les boucheries de France

Le succès des restaurants de bœuf argentin à Paris s’étend aux boucheries de luxe. Sa notoriété en Europe est soignée en amont…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio