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L’évolution des cultures en question

En Europe, et notamment en France, la perspective d’une fin de campagne tendue en céréales à paille se profile, alors que les disponibilités se réduisent et que les incertitudes demeurent concernant celles de la nouvelle campagne.

Période du 18 au 24 avril. La semaine dernière s’est caractérisée par une bonne activité à l’international, les achats chinois de maïs entretenant un bon climat commercial. Le marché à terme de Chicago a néanmoins accusé des baisses en blé et en maïs, conséquence de conditions météorologiques très favorables aux semis, même si l’importance de ces pluies commence à retarder les semis. En Europe, et plus particulièrement en France, la situation diffère nettement avec la perspective d’une fin de campagne tendue en céréales à paille, compte tenu d’une bonne demande pour assurer les couvertures sur le marché intérieur et sur le Nord de l’Union européenne, alors que les disponibilités se réduisent et que les incertitudes demeurent concernant celles de la nouvelle campagne. Notons qu’à l’instar des États-Unis, les précipitations généreuses provoquent un arrêt des semis de maïs en France, l’Association générale des producteurs de maïs (AGPM) estimant à 700 000 hectares la surface ensemencée contre 1,5 million d’hectares (Mha) l’an dernier. Dans sa note hebdomadaire Céré’Obs sur le suivi de l’avancement des cultures, FranceAgriMer juge à 49 % l’état d’avancement des semis de maïs, contre 70 % l’an dernier, à la même date. Pour le blé tendre, les cultures sont estimées entre « bonnes » et « très bonnes » à 62 % contre 70 % l’an dernier ; les orges de printemps sont stables par rapport à 2011 (à 77 %) et les orges d’hiver accusent un retard : 56 % contre 68 %. La progression des prix, notée la semaine dernière pour le blé tendre, subit en début de celle-ci un coup de frein imputable pour partie à l’évolution négative des marchés financiers et à l’évolution encore favorable des cultures. Cependant, l’étroitesse de l’offre limite la portée de ces facteurs, notamment en orge fourragère épargnée par les fluctuations des marchés à terme. Quant au maïs, qui est tiré par la bonne activité des marchés internationaux, même s’il n’est pas concerné directement dans ces échanges, il se montre ferme sur le terme, comme sur le physique (voir les dernières cotations ci-contre).

Le Copa avance, avec réserve, ses prévisions communautaires

Au plan européen (UE à 27), le Copa-Cogeca vient de publier ses dernières estimations d’emblavements et de production céréalière pour la campagne 2012-2013. Des chiffres qui montrent, de prime abord, que la production dans l’Union européenne devrait rester stable cette année, mais que « la sécheresse et les dégâts dûs au gel pourraient rapidement changer la donne ». En particulier, « les régions du Sud de l’Europe sont frappées d’une grave sécheresse et seules 30 % des surfaces céréalières devraient y être cultivées ». En attendant, la prévision de production de blé tendre est fixée à 128,7 millions de tonnes (-0,5 %), celle d’orge à 53,9 millions de tonnes (+4,3 %) et celle de maïs à 65,12 millions de tonnes (-1,8 %).

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