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L’Europe handicape légèrement Chiquita

Sur fond de retour des conflits autour de la banane (voir LM d’hier), Chiquita doit faire face à des résultats mitigés au troisième semestre. La firme américaine qui est une grosse productrice de fruits et les distribue sur l’ensemble de la planète a enregistré des ventes de 1 milliard de dollars d’août à septembre, soit 8% de mieux qu’un an auparavant. Le segment bananes y a contribué à hauteur de 444 millions, contre 411 en 2005, mais cette performance masque le creusement des pertes. Le revenu associé aux bananes, positif de 17 M au troisième trimestre 2005, était de -43 M début novembre, principalement dû à la mévente en Europe. 

« Les températures anormalement chaudes (observées au troisième trimestre 2006 en Europe, ndlr) pour la saison ont nui à la demande de bananes, ont fléchi les prix et ont contribué à une faiblesse considérable des prix sur les marchés » notait récemment le pdg de Chiquita Fernando Aguirre, qui a estimé les résultats « décevants et inférieurs à nos attentes ». 

Chiquita enregistre au total une perte de 96 M $ au troisième trimestre, compte tenu d’une dégradation de survaleur de 43 millions USD, liée aux faibles performances d’Atlanta AG, le distributeur allemand de la société confronté à des « pressions intenses sur les prix ». La remontée des tarifs douaniers sur les exportations à l’intérieur de l’UE (de 75 à 176 euros la tonne de bananes) a par ailleurs coûté 19 M Eur à l’Américain, qui peut heureusement compter sur d’autres activités gérées par ses branches Fresh Express et Fresh Cut, qui a elles deux ont autant de poids économique que la banane. Ce contexte économique mis en avant par le pdg de Chiquita n’a cependant pas empêché les exportations de bananes vers l’Europe d’augmenter de 6% tous opérateurs confondus. La récente plainte déposée par l’Équateur contre les barrières douanières européennes pourrait entraîner des développements supplémentaires, un scénario sur lequel ne cracherait pas Chiquita dont le cours est en chute continue depuis un an et demi.

Rédaction Réussir

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