L’étiquetage environnemental repoussé à 2016
Les performances environnementales des produits ne pourront s’afficher massivement avant 2016, selon le rapport d’évaluation divulgué hier par le gouvernement. Cette évaluation de la faisabilité de l’affichage vert invoque différentes contraintes techniques et économiques. Celles-ci excluent un affichage obligatoire avant 2020, à moins d’ « imaginer une progressivité en termes de secteurs », selon rapport. Ce rapport prévu par la loi Grenelle 2 synthétise retours d’expériences d’entreprises volontaires, de fédérations professionnelles et d’associations citoyennes. 2016 et 2020 sont des échéances que les défenseurs de l’environnement jugent trop tardives. « Dans la conjoncture économique actuelle, les pouvoirs publics se doivent de privilégier les instruments qui permettent d’agir à la fois pour préserver l’environnement et dans l’intérêt des entreprises », indique le rapport. Afin de limiter le coût pour les entreprises d’informer les consommateurs, des kits techniques sont préconisés par les fédérations sectorielles. Ceux-ci permettraient « d’aplanir les grandes difficultés d’application qui ont été observées lors de l’expérimentation, tout en évitant de nombreuses sources d’erreur et d’interprétation qui nuiraient à la comparaison entre produits et à la crédibilité du dispositif ». Un accompagnement technique abaisserait les coûts de mise en œuvre par entreprise à quelques dizaines d’euros par référence au delà de 50 références affichées, ou à environ 1 000 euros pour sur une seule référence, a-t-il été évalué.