L'étiquetage enthousiasme les conférenciers
L'Autorité européenne de sécurité alimentaire (EFSA) va consacrer pas moins de 3 jours aux allégations nutritionnelles, du 8 au 10 novembre à Bologne. Cette conférence internationale est l'occasion de faire le point sur le futur règlement européen dont les bases ont été posées cet été. Le texte prévoit que les produits alimentaires ne pourront mettre en avant des allégations santé (« riche en fibres ») ou nutritionnelles (« pauvre en sucre ») que dans le cas ou ils respectent au moins deux des trois profils encore à définir en matière de sucre, sel et matière grasse. Si un profil n'est pas conforme aux recommandations, les allégations seront toujours possibles mais devront s'accompagner d'un espace de taille similaire renseignant sur ce manquement, pour faire contrepoids. Ce vaste bouleversement ne va pas manquer d'avoir un impact en termes de composition et d'étiquetage, et l'EFSA entend offrir aux parties intéressées « des possibilités d'échanges de vues et d'explication des différentes démarches, et permettre la consultation la plus large possible avec toutes les parties intéressées sur les questions scientifiques liées à la législation ». Au cours des 3 jours de discussions l'Autorité ne manquera pas d'aborder la justification scientifique des allégations et l'établissement des profils nutritionnels, tâche à laquelle elle va participer aux côtés de la Commission, des industriels ainsi que des associations de consommateurs. En plus de la conférence de Bologne, de nombreuses rencontres sont prévues sur le même sujet. Archimex et le CRITT Santé Bretagne en organisent une le 28 novembre tandis que l'ESSEC propose une conférence « Consumer response to nutrition information on label » le 5 décembre, quelques jours avant le colloque de l'institut français de nutrition (12 décembre) consacré au plaisir « ami ou ennemi de notre alimentation ? ».