L’Etat choisit Altarea pour développer Rungis
C’est finalement à Altarea, une société financière de développement immobilier spécialisée dans les centres commerciaux, que l’Etat a décidé de céder 33,34% du capital de la Semmaris, la société d’exploitation de Rungis. Le ministère de l’Economie, qui avait entamé cette procédure en août 2006, a annoncé son choix vendredi dans un communiqué, après avoir reçu plusieurs offres fermes. Selon diverses sources, les deux autres candidats étaient le groupe franco-néerlandais Unibail-Rodamco et l’établissement public la Caisse des dépôts et consignations. Avant la fin de l’année 2007, Altarea acquerra environ 33,34% du capital de la Semmaris sur la base d’une évaluation des fonds propres actuels de l’entreprise de 104 M€. Le secteur public conservera plus de 50% du capital de l’entreprise avec les participations de l’Etat, de la ville de Paris, du département du Val de Marne et de la Caisse des dépôts.
Tournant historique
« L’objectif du partenariat industriel consiste à faire profiter la Semmaris du savoir-faire d’Altarea en matière de développement immobilier et de gestion de centres commerciaux tant en France sur le site de Rungis, qu’à l’international », a indiqué Altarea, qui exploite notamment le site Bercy Village, à Paris. On sait que la Semmaris a manifesté son souhait de poursuivre la croissance, y compris immobilière, du marché dans les années à venir. « Les synergies et les développements potentiels (entre les deux entreprises) sont donc considérables », s’enthousiasme Alatrea. La société de développement immobilier compte de son côté faire de Rungis une tête de pont vers l’ensemble des marchés d’intérêt national français, dont un certain nombre sont en quête de développement. « Avec la Semmaris, Altarea pourra ainsi étendre son offre auprès de collectivités locales à la recherche de solutions pour assurer l’avenir de leurs marchés de gros alimentaires avec à la clé de nouvelles opportunités de développement », indiqué d’ailleurs l’entreprise. Le p-dg du marché, Marc Spielrein, devrait commenter lundi ce qui constitue incontestablement un tournant historique pour le marché de Rungis.