Lesaffre cherche sa croissance en santé et en nutrition

> L'unité dispose d'un potentiel annuel de 4 000 t.
Lesaffre n'en fait pas un mystère : d'ici à 2019, 30 % de son chiffre d'affaires (1,5 milliard d'euros en 2014, ndlr) doit venir de ses activités en matière de bien-être et santé, de nutrition et plaisir et des biotechnologies, contre 20 % aujourd'hui. Les 7 millions d'euros investis à Strasbourg dans une troisième tour de séchage sur le site de Bio Springer sont la suite logique de cette option stratégique.
Cette filiale de Lesaffre occupe la place de numéro un mondial dans la fabrication d'extraits de levure destinés à optimiser les qualités nutritionnelles, sensorielles et gustatives des produits alimentaires comme les soupes, les sauces ou les plats cuisinés. Elle en récupère aussi les fractions pariétales. Ce sont ces dernières qui sont séchées dans ce nouvel outil. Les fractions pariétales s'adressent au marché croissant de la nutrition santé et du bien-être animal. Une fois purifiées, elles concentrent des mano-oligosaccharides et des betaglucanes qui revendiquent des effets bénéfiques potentiels sur la santé des animaux.
La nouvelle unité est entrée en production en novembre 2014. Sa ligne de conditionnement est opérationnelle depuis février 2015. Sa capacité de production s'élève à 500 kg par heure soit un potentiel annuel de 4000 tonnes. Elle est directement approvisionnée via des conduites spécifiques par de la crème de levure issue du site voisin de Sil Fala, autre filiale de Lesaffre. Le groupe nordiste maîtrise ainsi sur le même site l'ensemble des cycles de production de la levure. Il emploie 8000 salariés et distribue ses produits dans un peu plus de 180 pays. Pour l'heure, il réalise 80 % de son chiffre d'affaires avec ses activités levures et solutions de panification.