Les volailles du Gers peinent à répondre à la demande
L’une des premières missions de Jean-François Gabarrou, qui prend aujourd’hui la suite de Pierre Buffo à la tête d’Avigers, l’Association avicole du Gers, sera de relancer la production de volailles fermières Label Rouge dans le département. « Les trois groupements de producteurs gersois produisent, en effet, 110 000 volailles fermières par semaine, alors que le marché pourrait en écouler 130 000, explique le nouveau directeur. La marque ‘Gers’ arrive en deuxième position dans les tests de notoriété et se positionne ainsi comme le premier challenger de Loué. Le problème est, qu’en terme de volumes de production, nous ne sommes que quatrième. Nous produisons trop de poulets Label Rouge pour approvisionner uniquement la région et pas assez pour être présents de façon régulière sur toute la France, voire même uniquement sur le bassin parisien. En outre, lorsque nous disposerons de volumes suffisants, nous aurons plus de latitude pour négocier les prix et nous pourrons mieux rémunérer les éleveurs. »
Modifier les plannings
Le Gers possède ainsi un parc de 400 bâtiments de volailles Label Rouge, très homogènes et sûrs au niveau sécurité sanitaire, mais il lui en faudrait 500 pour répondre à la demande. Jean-François Gabarrou propose plusieurs solutions pour relancer la production. Tout d’abord, la demande étant beaucoup plus forte au deuxième semestre qu’au premier (10 000 volailles d’écart par semaine) Le Gers est le bassin de production où la part du festif est la plus importante., une massification des plannings sur l’ensemble du Gers permettrait de concentrer la production au moment où le marché est demandeur et de la suspendre pendant quelques semaines, entre janvier et mars, chez certains éleveurs (une dizaine suffirait). Ces derniers pourraient, pendant ce temps, produire des poulets standards, qui contribueraient à l’approvisionnement des outils d’abattage. Le directeur d’Avigers propose également de coordonner une stratégie d’achats collectifs pour la construction des cent nouveaux bâtiments, ce qui en ferait baisser le coût. Enfin, il pense important de privilégier le démarchage auprès d’éleveurs possédant déjà deux bâtiments de poulets label, auxquels il propose d’en construire deux autres, ce qui leur permettrait de « produire deux fois plus, sans que cela double pour autant leur charge de travail ». Une trentaine de projets sont déjà enregistrés.