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Les vins de Pays d’OC défendent leur pré-carré

Les vins de cépages, qui se portent bien, craignent le contrecoup de la crise des AOC.

D’abord les chiffres : en 2005, la vente de vins de pays d’Oc en GMS a progressé de 11 % dont 14 % pour les vins de Cépages. Les vins de pays d’OC représentent 77 % des ventes de vins de cépages français, soient 786 000 hl en 2005 et 92 000 hl de plus par rapport à 2004. Ils représentent également 33 % de l’offre vins de pays en GMS. De quoi attiser des velléités, lorsque l’on considère que ce sont les ventes de vins qui ont été les plus affaiblies par les campagnes anti-alcool. Mais le syndicat des producteurs de vins du Pays d’Oc entend bien préserver ses prérogatives et l’a fait savoir par la voix de son président Jacques Gravegeal : « les vins de pays ne veulent pas devenir la variable des AOC. Si les AOC veulent devenir des vins de cépages, elles se traîneront avec nous aux prix des vins de cépages. Mais elles doivent savoir que les vins de pays d’Oc ne vont pas mourir sans rien dire. Si les AOC veulent utiliser notre concept, mis en place il y a 18 ans, le débat est ouvert mais nous ne tolèrerons pas d’autres discussions en catimini. »

« On ne va pas mourir sans rien dire »

Parlant pour sa région, voire plus loin, Jacques Gravegeal, s’en est ensuite pris aux sur agréments. « Nous constatons un glissement des AOC vers les vins de pays d’OC. Nous savons que 284 00 hl ont bénéficié de sur agréments. Cela fait autant de vins déguisés qui avaient une autre vocation que devenir des vins de Pays d’OC. Cela ne signifie pas qu’il aura plus de marchés pour les vins d’OC. Les vins d’Oc ne veulent pas récupérer toute la misère du monde viticole et sauront garder leur identité. » Des arguments repris par la salle : « Le principe des Vignobles de France pose les bonnes questions mais apporte les mauvaises réponses et peut engendrer le désastre. Abandonner le lien cépage/terroir serait une absurdité et nous ferait revenir 70 ans en arrière. » Ceci étant, le débat autour des Vignobles de France n’est pas aussi tranché comme l’admet Jacques Gravegeal : « ce projet qui a son origine était celui du négoce, ne serait il pas en train de devenir celui de la production ? Des metteurs en marché qui étaient pour, maintenant sont contre ce concept et des producteurs qui étaient contre y sont devenus favorables. La réflexion me semble bien alambiquée.» Mais vu par la distribution, Vignobles de France porte de nouveaux enjeux. « Sur le marché intérieur, a expliqué M. Vallet, responsable des achats chez Carrefour, Vignobles de France ne changera pas grand-chose. Mais à l’export c’est donner un moyen aux opérateurs commerciaux de faire du marketing. Les enjeux sont à l’international pour la reconquête des marchés à l’exportation.»

Rédaction Réussir

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