Les Vignerons Ardéchois à la vitesse supérieure
Les Vignerons Ardéchois viennent de réaliser un investissement de 1,5 million d'euros pour construire un nouveau bâtiment de 1600 m2 afin de mettre en place une deuxième unité de conditionnement Bag-In-Box. Celle-ci possède une capacité de 45 hl/heure (pour des BIB de 3 et 5 litres), portant le rendement total à 80 hl/heure, soit l'équivalent de 10 000 bouteilles.
Ainsi renforcé, le groupement coopératif ardéchois devrait faire face plus facilement à l'essor de ce format (+ 28 % pour les ventes nationales en 2004 selon l'Onivins). « Notre première ligne arrivait à saturation. Il était temps d'augmenter nos capacités de production pour pouvoir continuer à travailler dans de bonnes conditions tout en élargissant nos gammes », indique Denis Roume, directeur général des Vignerons Ardéchois. Aujourd'hui, ces derniers produisent 74 000 hl de BIB, contre 13 000 hl en 1985, ce qui représente désormais 30 % de leur volume global.
Une progression notable au regard des difficultés rencontrées par le BIB à ses débuts. « Dans les années 90, ce conditionnement ne séduisait pas le consommateur », note Denis Roume. « Nous avons même envisagé plusieurs fois de l'abandonner tant sa commercialisation était difficile ». Ce n'est que dans les années 2000, quand ils se positionnent en GMS, que les Vignerons Ardéchois voient leurs ventes décoller.
Un conditionnement adapté à la consommation
Les raisons de cet engouement ? Selon l'expert, le BIB est mieux adapté au mode de consommation actuel, influencé par les campagnes de sécurité routière et par le souhait de faire des économies dans un contexte morose. « Aujourd'hui, les gens apprécient de pouvoir consommer au verre». En outre, le BIB a gagné en fiabilité, permettant une excellente conservation du vin pendant plusieurs semaines. Des perspectives de développement prometteuses s'ouvrent ainsi pour les Vignerons Ardéchois, même si ces derniers assurent aujourd'hui vouloir maintenir l'équilibre de la production entre conditionnement BIB et embouteillage classique, afin, précisent-ils « de ne pas cannibaliser notre production de vin en bouteille».