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Les utilisateurs de la CCP se rebiffent

Devant la volonté du ministère de l’Agriculture de renvoyer la CCP dans le domaine privé, les utilisateurs se mobilisent et s’expliquent. Depuis le début de l’année, les rumeurs de disparition de la CCP se confirmaient. L’État souhaitait se désengager de ce signe officiel de qualité qui devait être réorienté vers le domaine privé. Quel que soit le système proposé pour gérer la CCP hors signes officiels, les professionnels utilisateurs et les organismes certificateurs n’acceptent pas cette décision. Ils veulent que la CCP reste un signe officiel et décident de monter à l’attaque pour défendre un signe qui leur a parfaitement convenu, pour lequel ils ont investi et qui concerne beaucoup d’entreprises et d’exploitations agricoles.

À la conférence de presse organisée hier, tous les secteurs utilisateurs étaient représentés. Certains tels le «Veau Les Vitelliers», sont depuis 15 ans dans la démarche. Aujourd’hui, la CCP représente environ 500 cahiers des charges mis en publicité et dont beaucoup sont encore à l’étude, pour un chiffre d’affaires de 3 milliards d’euros.

Un lien entre amont et aval à préserver

Les utilisateurs attirent l’attention des pouvoirs publics sur les risques de faire disparaître cette certification. Tout d’abord ils insistent sur les relations très fortes qui se sont tissées grâce à la certification entre amont et aval des filières qui regroupent plusieurs milliers d’agriculteurs. Ensuite ils ajoutent que cette certification est un outil de réassurance entre les filières, les entreprises et la distribution. En ce sens, ils redoutent qu’en cas de disparition, les distributeurs en profitent pour monter leurs propres cahiers des charges privés à la place de la certification officielle.

Enfin ils démontrent le rôle actif 0que la CCP a pu jouer, notamment pendant la crise de l’ESB. Mais si les utilisateurs militent pour conserver ce signe officiel, ils ne sont pas du tout opposés à ce qu’elle soit révisée et que des changements soient apportés.

Le représentant des consommateurs présent à la table des orateurs a regretté que l'on n'ait pas tenu compte de l'avis du CNA.

« Lors de sa venue au CNA, le ministre n’a jamais annoncé que ce signe disparaîtrait, mais qu’il serait simplifié, a précisé Pierre Dupont représentant Familles de France. Les organisations de consommateurs participent à l’élaboration des cahiers des charges. L’avis du CNA donnait des pistes, elles n’ont pas été suivies».

Qu’il s’agisse du porc, du veau de boucherie, des céréales ou de la volaille, tous avancent les investissements qui ont été réalisés et les parts de marché qui ont été gagnées. « Si la CCP s’arrête, toutes les filières vont s’effondrer» a déclaré Michel Dekaetelaere, représentant la filière transformation de céréales (CAPS).

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