Les surgelés pénalisés par le drive
Le phénomène du « drive » ne se dément toujours pas en France. On compte aujourd’hui 2 060 drives contre 1 180 un an plus tôt. En 2012, les achats via ce nouveau mode de distribution ont dépassé 2 milliards d’euros, soit deux fois plus qu’en 2011, selon Olivier Dauvers, éditeur, spécialiste de la distribution. 25,9 % des Français auraient tenté l’expérience du drive ou du point retrait, selon Kantar Wordpanel. 95 % d’entre eux disent l’utiliser pour la facilité et le gain de temps et 83 % pour éviter les achats d’impulsion *. Si les glaces se trouvent pénalisées par ce nouveau moyen de faire les courses, les surgelés peinent également à y trouver leur place. Alors que 63 % des utilisateurs de drive achetaient des surgelés en 2011, ils n’étaient plus que 47 % en 2012. Il semblerait que les craintes autour de la chaîne du froid soient un frein majeur pour les nouveaux adeptes du drive. « Il va falloir communiquer sur la chaîne du froid », a suggéré Julia Burtin, de Kantar Worldpanel, lors de la journée Grand froid. Un conseil à prendre au sérieux : « Le drive ira plus haut et plus vite que vous ne le pensez », a lancé Olivier Dauvers aux industriels du surgelé le 11 avril dernier.
* Étude Keyneosoft Kantar.