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Les SIQO font de moins en moins recette

Selon le Credoc, l'attention portée à la qualité des produits baisse régulièrement, tandis que jeunes générations se laissent de moins en moins convaincre par les labels.

En quatrième position derrière les garanties d'hygiène et de sécurité, le prix et l'origine France, les signes de qualité interpellent de moins en moins les consommateurs. Le Credoc, qui vient de rendre les conclusions d'une étude sur le sujet, observe une baisse de l'attention portée à la qualité. Cette tendance a peu de chance de s'inverser avec le temps, les jeunes générations étant celles « qui se laissent le moins convaincre par les labels et certificats ». La baisse de la cote de popularité s'explique avant tout par la diminution des risques sanitaires perçus. Le développement de la traçabilité a rassuré les clients, qui se tournaient plus facilement vers les produits sous SIQO à la fin des années 90, en pleine période de crises sanitaires. Mais tout n'est pas perdu pour les signes d'identification de l'origine et de la qualité, avec une disparité en fonction des labels. Les Français plébiscitent en particulier le Label Rouge et l'agriculture bio. Le premier cité est considéré comme très fiable et « largement apprécié pour les qualités gustatives qu'il offre», surtout dans le secteur de la viande et des volailles, alors que l'AB est synonyme, dans l'imaginaire des acheteurs, « de produits meilleurs pour la santé ».

Une carte des vins illisible

Ces bons élèves cohabitent avec les AOC, au bilan moins flatteur. Les fromages sous appellation sont ainsi perçus comme ayant un taux élevé de matière grasse. Accompagnement classique du fromage, les vins AOC ont du travail à faire, avec une offre jugée illisible. De plus, ils « n'ont pas l'image de vins plus chers que ceux sans appellation, ce qui les discrédite fortement » note le Credoc, qui a établi une typologie des acheteurs. Sur les 5 profils existants, une très courte majorité se révèle réceptive aux vertus des produits labellisés (52%), contre 48% qui sont insensibles voire méfiants envers les signes de qualité. Selon le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie, l'avenir des signes officiels de qualité « dépendra donc fortement de leur capacité à proposer des critères plus porteurs de sens pour les jeunes générations ».

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