Les Savoie défendent l’agriculture de montagne
Les jeunes agriculteurs et les FDSEA des deux Savoie viennent de publier dix propositions à destination des candidats à l’ élection présidentielle et aux législatives 2007. « Ce mémorandum est un support de nos revendications afin de dynamiser l’agriculture en zone de montagne, explique Raphaël Miconnet, directeur de la FDSEA de Savoie. Nous considérons que les candidats, notamment les parlementaires locaux, ont leur rôle à jouer dans ce débat. Ils doivent assumer leurs responsabilités vis-à-vis du vote du budget et du droit de contrôle qu’ils exercent sur l’action du gouvernement. »
Pour une participation aux débats
Les porteurs de ce communiqué souhaitent ainsi inciter les responsables politiques à définir un véritable projet pour l’agriculture qui dépasse le cadre budgétaire. Sans pour autant se substituer au débat national, ils estiment avoir une voix particulière à faire entendre. L’agriculture en Savoie et Haute-Savoie représente 7600 exploitations pour 250 000 hectares, et 10 000 actifs.
La proposition principale revendique une relance pérenne de la politique montagne, à travers le rétablissement de l’aide aux bâtiments d’élevage et à la mécanisation spécifique. « Cette aide devait être rétablie courant 2007, seulement les critères d’obtention sont quasiment impossibles à remplir, poursuit Raphaël Miconnet. Les engagements pris par les différents ministres de l’agriculture sont trop rarement tenus. » Une autre partie des revendications concerne l’accompagnement spécifique des agriculteurs de montagne : préservation de l’activité pastorale face aux loups ou encore relance des prêts bonifiés de modernisation en zone défavorisée, et prise en compte des réalités locales pour la gestion des dossiers individuels.
Les signataires de ce mémorandum regrettent ainsi le retrait de cette aide, effectué sans concertation avec la profession. « Nous nous inquiétons du fait que les gouvernements suivent une politique de gestion de pénurie budgétaire, commente Raphaël Miconnet. Nous pensons qu’il faut vraiment se donner les moyens d’assumer ses ambitions. Pour cela, une réelle discussion avec les professionnels est indispensable. »