Les sauniers veulent se protéger
Les artisans du sel de l'Ile de Ré (Charente-Maritime) mais aussi ceux de Guérande et de Noirmoutier ont tiré à Ars en Ré, le 23 novembre, le bilan du programme européen Interreg III B qui arrive à échéance. Conçu pour renforcer l'identité de la production, il a permis de faire un audit de la profession Les conclusions de l’étude prouvent que les sauniers sont en mal de notoriété et ont besoin de revaloriser un produit représentant pour les bassins nationaux plus de 20 000 tonnes, dont la moitié à Guérande. Pour le président de la fédération européenne, Michel Coquard (saunier à Guérande) « il faut protéger notre savoir-faire, nos identités, et nos spécificités qui ont permis de distinguer plusieurs types de sel non industriel. » La démarche engagée par les producteurs vise une labellisation haut de gamme renforcée par des signes européens les protégeant. Après la reconnaissance du sel en tant que produit alimentaire - et non minier comme auparavant - cette démarche a toutes les chances d'aboutir, pour peu que le Parlement Bruxellois fasse modifier les règlements (lire ci-contre).