Les salariés de Flodor dans l’expectative
Hier s’est déroulée une réunion organisée par le préfet de Picardie avec le groupe Unichips, propriétaire de Flodor, et les représentants du comité d’entreprise. À l’heure ou nous mettions sous presse, le résultat de cette rencontre décisive n’avait pas encore filtré. Contacté hier matin, le comité d’entreprise de Flodor statuait encore sur la ligne à suivre face au plan de continuation proposé par l’administrateur judiciaire du site de Péronne industrie, en redressement judiciaire depuis le 1er octobre. Ce plan qui a reçu l’aval du cabinet Price Waterhouse Coopers et de la direction d’Unichips, prévoit la réduction des effectifs de 185 à 53 salariés permanents, plus une vingtaine d’emplois saisonniers.
Le porte-parole d’Unichips a déclaré lundi exclure toute délocalisation, affirmant que le groupe souhaitait « maintenir le site de production de Péronne en soutenant le plan de continuation qui permettra de rembourser les fournisseurs et de maintenir des emplois ». Les salariés de Flodor, confrontés en août 2003 au déménagement d’une partie des machines en Italie pendant un congé forcé, pourraient avoir à faire face à de nouvelles difficultés en cas d’acception du plan de continuation, qui prévoit la fabrication de nouveaux produits, autres que les chips, pour assurer l’équilibre financier du site de Péronne. « Le groupe qui gagne de l’argent avec les autres usines ne peut supporter des pertes annuelles de 6 M Eur », a ajouté le porte-parole d’Unichips, qui a envisagé le refus des syndicats d’accepter ce plan. « Nous en prendrons acte, et la décision finale sera alors du ressort du tribunal de commerce d’Amiens ». Une façon comme une autre d’annoncer la liquidation totale.