Les restaurateurs battent le pavé parisien pour la TVA à 5,5%
Une colonne de 3000 véhicules menée par les professionnels du secteur s'est étendue hier dans les rues de Paris pour obtenir une baisse de la TVA en restauration. Au cours de cette opération escargot, les messages « Moins de TVA = plus d'emploi» étaient nombreux sur les véhicules des restaurateurs, venus de toute la France à l'appel de l'UMIH (Union des métiers de l’industrie hôtellière). « Si nous obtenons une baisse du taux de TVA de 19,6% à 5,5%, c'est 40 000 emplois que nous allons créer, voire plus selon les experts», a réaffirmé André Daguin, président de l'UMIH. Depuis des années, cette demande de taux réduit se heurte à l'obstacle de la législation européenne, qui interdit cette évolution. De quoi énerver la profession, puisque 12 Etats membres bénéficient déjà d'une dérogation. Les ministres des Finances européens doivent revenir sur cette question le 6 décembre, dernière échéance pour une mise en place de la mesure au 1er janvier. Ces dernières années, plusieurs ministres français ont annoncé (un peu vite) la mise en place du taux réduit pour la restauration. Si l'unanimité n'est pas trouvée au sein des 25, « il reste la subsidiarité », principe qui peut être appliqué puisqu'il n'y a aucune distorsion de concurrence aux autres pays, a fait valoir M. Daguin. Bénéficiaires d'aides et d'allègement de charges pour un montant de 1,5 Mds Eur, les restaurateurs attendent une solution pérenne, sous peine d'élections 2007 « inconfortables » pour le camp du président Chirac.