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Les relations GMS/industriels se modifient en douceur

Votée il y a tout juste un an, la réforme de la loi Galland commence à avoir des effets sur le prix des grandes marques et la place des PME en GMS. Mais l'évolution des pratiques commerciales se fait lentement.

La réforme de la loi Galland commence à porter ses fruits, même si l'évolution se fait progressivement. « Je suis très satisfait de voir que les choses se font en douceur, souvent dans un rapport gagnant-gagnant», s'est hier félicité Renaud Dutreil, un an après le vote du texte. Plusieurs éléments viennent conforter les dires du ministre des PME, du Commerce et de l'Artisanat. Depuis avril dernier, les produits de grandes marques sont devenus moins inflationnistes que la moyenne des produits de grande consommation (-0,09 % en mai dernier par rapport au même mois de l'année précédente contre +0,44 % pour l'ensemble des produits alimentaires) selon une étude Panel International. Ce phénomène ne s'était pas produit en France depuis janvier 1997. Pourtant les tarifs des industriels pour 2006 auraient plutôt progressé de 2 à 3 %, selon la DGCCRF. Cette baisse des prix, permise par le passage d'une partie des marges arrières vers l'avant, s'accompagne depuis peu d'une progression des volumes (+1% depuis début 2006 contre -0,3 % en 2005 sur les produits de grande consommation). Autre point positif : la réforme semble avoir profité aux PME. Selon un baromètre mis en place par la fédération des entreprises et entrepreneurs de France (Feef) et ACNielsen, en un an la part des PME dans le chiffre d'affaires des GMS serait passé de 31,4 % à 31,6 % pour les marques propres et de 24,8 % à 25,7 % pour les MDD. Dans le secteur réfrigéré, le poids des marques propres de PME a même progressé de 2,1 %. Pourtant si le nombre de références des marques de distributeurs a augmenté, celui des marques propres de PME est resté stable. Ce qui fait dire à la Feef que « les PME sont plus performantes : une référence de PME, qu'elle soit en MDD ou en marque propre, générant en moyenne un chiffre d'affaires supérieur à celui d'une référence d'un grand groupe ».

Quelques points à améliorer

Par cet argument, la fédération entend faire comprendre aux GMS leur intérêt d'augmenter la part de linéaires consacrée aux PME et influencer les pouvoirs publics pour un renforcement de la réglementation contre les accords de gamme. Renaud Dutreil qui a rappelé que la loi serait revue fin 2007 (après la remise d'un rapport d'étape) semble déjà approuver cette demande. D'ici là, la DGCCRF devrait se pencher sur un certain nombre de mesures peu ou mal appliquées comme les conditions générales d'achat dictées par les GMS qui semblent toujours prévaloir sur les conditions générales de vente des fournisseurs. Si la coopération commerciale, apparaît plus transparente et justifiée, des zones d'ombre entourent également la désignation et la facturation des services distincts. Les services de répression des fraudes devraient aussi s'intéresser de près aux pénalités de retard imposées aux fournisseurs par les distributeurs. Par ailleurs, la DGCCRF indique étudier le cas d'un distributeur qui impose à ses fournisseurs une différenciation tarifaire « contre une promesse plutôt vague de mise en avant des produits».

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