Les quatre travaux de Nicolas Forissier
«Le député des industries agroalimentaires », voilà comment se voit Nicolas Forissier, ex-secrétaire d’Etat à l’Alimentation, nommé délégué interministériel aux IAA et à l’agro-industrie en novembre. Installée depuis trois semaines rue de Bellechasse à Paris dans des locaux que se partagent les services du Premier ministre et du ministre de l’Industrie, la délégation s’est vue dotée d’un budget de fonctionnement de 100 à 150 000 euros et d’une équipe « ramassée » d’une dizaine de personnes. Après l’arrivée de son adjoint, en la personne de Jacques Teyssier d’Orfeuil, Nicolas Forissier devrait prochainement être épaulé par trois conseillers dont deux sont déjà nommés : il s’agit de Daniel Aunay (de la Dree actuellement en mobilité à la Cour des comptes) et Olivier de La Faire (en charge des questions logistiques au ministère de l’Agriculture). Désormais, sa première mission sera de prouver l’utilité de cette délégation interministérielle et faire en sorte qu’elle devienne pérenne.
Celui qui se définit comme un homme en prise directe avec le terrain affirme vouloir se mettre à l’écoute de tous les industriels avant de devenir force de proposition auprès du gouvernement. Pour l’instant, Nicolas Forissier s’est fixé quatre missions : dresser l’état des lieux et poursuivre le plan national des industries alimentaires (PNDIAA) qu’il avait initié rue de Varenne, développer la promotion et l’export des IAA et plus particulièrement se faire l’émissaire des producteurs de volailles dans les pays sous embargo, mener une réflexion sur la chimie végétale et enfin s’intéresser aux questions sociétales liées à l’agroalimentaire.
Plus concrètement, le délégué interministériel s’est récemment déplacé en Algérie sur la question de la grippe aviaire, où il a obtenu du ministre de l’Agriculture qu’il s’engage dans la préparation à la régionalisation. Il se rendra prochainement au Yémen et aux Emirats Arabes Unis sur le même sujet. Concernant les questions sociétales, Nicolas Forissier souhaite s’impliquer pour améliorer les relations entre l’Afssa et les IAA et défendre la cause des industriels auprès du ministre de la Santé Xavier Bertrand sur le dossier du PNNS 2.