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Les publicitaires privés d’alcool et de cigarettes

Le projet de loi contre le tabagisme et l’alcoolisme a été adopté, mardi soir, par 321 députés contre 234. Son adoption sera définitive après son vote jeudi par le Sénat. Les actions de lobbying, menées parfois en rangs désordonnés par les agences de pub, mais aussi les media (radios et afficheurs), les producteurs d’alcool et les manifestations sponsorisées (le sport automobile notamment) ont néanmoins sensiblement édulcoré le projet de loi. D’ici à 1993, toute publicité directe ou indirecte sur le tabac sera interdite. Pour les alcools, elle sera autorisée de façon très restrictive.

Les marques de tabac et d’alcool sont interdites de parrainage sportif ou autre : un manque à gagner de 350 millions de francs pour le sport automobile en France, a affirmé Jean-Marie Balestre, président de la Fédération internationale de sport automobile . Les publicitaires, qui ne voulaient pas perdre un pactole de 3 milliards de francs par an, les fabricants de cigarettes, les marques d’alcool et les vignerons… ont tout tenté pour faire reculer le gouvernement : Martini a retiré son parrainage à une compétition mondiale d’escrime.

Le sport automobile, à commencer par Alain Prost, triple champion du monde de Formule 1, a signé des pages entières de journaux, rendant hommage aux cigarettiers qui leur ont permis d’apprendre leur art. Face à cette campagne, le ministre a répondu dans la presse, à la radio et à la télévision : l’alcool et le tabac sont responsables de

100 000 morts prématurés par an en France et coûtent à la collectivité quelque 70 milliards de francs. Soucieux de santé publique, le gouvernement a également prévu que l’un des dispositifs de lutte contre le tabagisme ne rende pas malade le taux d’inflation en France : le prix des tabacs, actuellement un des moins chers d’Europe et appelé à augmenter fortement, a purement et simplement été évacué du calcul de l’indice des prix…

Rédaction Réussir

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