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Les produits réunionnais ont du mal à percer

La Réunion n’a pas une grosse présence sur le continent. Mais les possibilités de développement existent.

Exception faite du rhum et du sucre, la Réunion ne semble pas proposer une offre alimentaire très fournie. Pourtant, ce département d’outre-mer et quelques entreprises ont une carte à jouer. « Les produits réunionnais sont effectivement peu référencés en France » concède Johann Remaud, conseiller en développement international à la CCI de la Réunion. « Mais un véritable travail sur la qualité est effectué. Par avion, le litchi met 24 heures pour arriver chez le grossiste. C’est beaucoup mieux que le litchi de Madagascar qui arrive par bateau. La situation est la même pour l’Ananas Victoria. Les débouchés s’améliorent, et il y a même un manque de capacité aérienne ».

Des perspectives existent hors des frontières

Dans les grandes surfaces de métropole, la visibilité passe presque exclusivement par les opérations de mise en avant des produits des îles. Mais avec de la volonté et un travail conséquent, certaines entreprises parviennent à obtenir des résultats. Le rhum Charrette a ainsi progressé de 60 % sur un an. « Les outils sont souvent à l’échelle de l’île, c’est-à-dire petits, mais il y a des stratégies intéressantes à mettre en place » ajoute M. Remaud qui cite l’exemple du groupe Marbour et de sa marque Soboriz, partenaire d’une entreprise hollandaise dans la distribution de légumes secs. Des perspectives existent hors des frontières, avec les plats cuisinés et les apéritifs surgelés, qui mélangent cuisine indienne, africaine et asiatique, ce qui n’a rien d’étonnant étant donné le positionnement géographique de l’île. Les Samoussas Tailou et Royal Bourbon industries, présents lors du Sial, cherchaient d’ailleurs à rencontrer des distributeurs ou exportateurs. En tant que région européenne, la Réunion épouse les mêmes normes et réglementation (respect des normes HACCP, et certification Iso 9000 pour une quarantaine de sociétés). « On sait qu’il y a des possibilités d’export au Royaume-Uni ou bien dans les pays scandinaves, mais notre seul problème est de pouvoir assurer la logistique, car nous sommes à 10 000 km ».

Pour renforcer leur présence sur le continent, une soixantaine de chefs d’entreprise ont créé, il y a quatre ans, le Club export Réunion, qui a pour vocation de les accompagner dans ce processus en proposant formation, information et actions collectives. La visibilité et le contact étant essentiels, les entreprises réunionnaises se sont tournées vers les salons. Avant le Sial, certaines d’entre elles étaient là pour l’Ethnic food show, au mois de juin. « Nous sommes là pour assister les entrepreneurs, mais c’est aussi à chacun d’y mettre du sien » conclut M. Remaud.

Rédaction Réussir

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