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Les produits laitiers pris dans l’étau des prix

La situation des produits laitiers est préoccupante, à en croire les commentaires prononcés hier lors de la convention annuelle d'Atla. La hausse tarifaire, effet mécanique de la flambée du lait, serait ainsi à l'origine d'une chute des ventes. « Dans ce rayon, tous les volumes baissent, et les basiques s'effondrent. Les alicaments et produits santé se cassent le nez » a ainsi déploré Philippe Lauthier. Le dg adjoint de Monoprix s'est demandé « comment faire pour soutenir le second rayon du magasin », avec en trame de fond des chiffres qui n'augurent rien de bon.

Dans l'hexagone, M. Lauthier a constaté une hausse des prix de 3,8 %, et une chute des ventes de 3 % en volume, « des prémices inquiétants », surtout avec les fourchettes de hausses avancées par les industriels pour 2008. La première table ronde de la matinée, baptisée « filière lait et distribution, quelle nouvelle donne ? » a donné l'occasion à Jérôme Bédie (FCD) de tirer à boulets rouges sur le projet Chatel. Maintenu ou pas, ce dispositif prévoyant un seuil de revente à perte n'est pas la priorité de l'industrie. Certains de ses représentants ont rappelé que quel que soit l'encadrement, le dialogue entre fabricants et distributeurs a toujours été de mise.

Hausse des MDD

L'actualité est plutôt le suivi des prix. Les MDD voient ainsi leurs tarifs augmenter de 1 à 1,5 % après plusieurs années de baisse, avec un impact psychologique sur le reste des achats. « Le hard discount commençait à stagner, mais depuis un mois on observe un retour vers cette forme de commerce. Il a besoin d'exister, mais attention à ne pas trop le servir, car c'est un circuit destructeur de valeur » a averti Michel Gallo, des supermarchés Match. Le secteur des produits laitiers est entré dans une phase délicate. Les hausses de tarifs qui ne sont pas liées à l'innovation sont difficilement acceptées, et cette même innovation doit rester abordable. Le risque est qu'en cas de baisse de rentabilité, les GMS effectuent des arbitrages. Seules les promotions semblent en mesure de redynamiser les ventes, ce qui va de nouveau développer la coopération commerciale, tout en rendant l'échelle des prix toujours plus difficile à déchiffrer.

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