Les produits de la mer ont atteint un palier
Après quinze ans de progression régulière, la consommation française de produits de la mer a marqué une pause en 2003. C'est le premier constat du bilan annuel de l'Ofimer (Office national interprofessionnel des produits de la mer et de l'aquaculture), Passée de 1,4 Mt en 1988, elle a progressivement atteint 2,1 Mt en 2002, avant de se stabiliser à 2,08 l'année dernière. Ce bilan, qui fait le solde de la production, des exportations sans oublier les importations, révèle le poids croissant de ces dernières. Les pêches réalisées en France couvrent à peine plus du tiers de la demande, avec 862 000 t. Les importations (1,7 M t) complètent largement ces prises et absorbent les 516 000 t vendues à l'export. L'Ofimer met en parallèle l'évolution de la consommation annuelle de viande au cours des quinze dernières années. Force est de constater que les produits de la mer, en passant de 25,2 kg/hab en 1988 à 34 kg/hab en 2003, ont connu une belle progression par rapport aux produits carnés, qui n'ont cessé de zigzaguer entre 90 et 94 kg/hab. Les particuliers, qui ont acheté 555 000 t de poissons, crustacés et autres coquillages en 2003, ont donné leur préférence pour moitié aux produits frais, le reste étant composé de surgelés et de conserves (120 000 t chacun) ainsi que de produits traiteurs et de saurisserie.
Le frais découpé grimpe
Le saumon et le cabillaud restent les deux premiers poissons consommés en valeur. Suivent le lieu, le merlan, la lotte et la sole. En termes de présentation des produits, le poisson frais découpé continue de renforcer sa présence et représente aujourd'hui environ 60 % des ventes en frais, un chiffre qui augmente tous les ans.
L'Ofimer, en collaboration avec Secodip, a décortiqué les achats des particuliers et mis en place un fichage très précis des profils des consommateurs. Il en ressort que l'Ouest et la région parisienne sont les plus grands consommateurs de produits de la mer avec 19 % du total national pour chacune de ces deux régions. En France, l'acheteur type est majoritairement inactif ou retraité, avec un revenu moyen, et il est issu d'une classe d'âge comprise entre 35 et 65 ans.