Les producteurs d’œufs freinent la cadence
L’instauration en élevage de poules pondeuses d’un vide sanitaire d’au moins 5 semaines, contre 2 semaines ordinairement, entre massivement en application maintenant que les pouvoirs publics ont étendu l’accord interprofessionnel décidé le 5 juillet dernier, assure le porte-parole du Comité national pour la promotion de l’œuf (CNPO). Malgré la remontée des cours depuis cet été, la mesure reste d’actualité, a jugé fin octobre un Conseil d’administration extraordinaire. En effet, l’embellie due à la réduction des mises en place dans les pays européens, aux efforts commerciaux et au respect de la réglementation européenne (marquage en particulier) est fragile. Aujourd’hui, la médiatisation de la grippe aviaire la met à l’épreuve. A plus long terme, c’est le potentiel de productions qui inquiète ; un potentiel logiquement renforcé par la modernisation du parc.
Le CNPO dit d’ailleurs « stop » aux créations d’élevages, et s’apprête à enquêter sur le nombre de places disponibles. Il a même décidé fin octobre de se doter d’un observatoire permanent des capacités de production.
Le vide technique renforcé concerne les élevages de plus de 5 000 poules pondeuses à compter du 15 juillet dernier. Il est valable un an et les éleveurs ont jusqu’à la fin de l’année pour l’appliquer, sous peine de s’exposer à une sanction d’un euro par poule. L’Ofival contrôlera les plannings d’un pourcentage élevé d’élevages, souhaite-t-on CNPO.
S’agissant du marché, la DGCCRF vient de rappeler que l’obligation de marquage des œufs concerne l’ensemble des productions. Les ventes directes aux marchés publics locaux ne souffrent aucune dérogation. Aussi, les petits producteurs, qui ne passent pas par un centre d’emballage, se voient-ils attribuer un numéro d’identification par les services vétérinaires. Ce qui boucle le registre de la ponte française.