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Les producteurs de maïs sont prêts pour les OGM

L’association générale des producteurs de maïs (AGPM) a présenté hier les résultats d’une expérimentation de deux ans au champ qui prouve la coexistence possible de cultures maïs OGM et de cultures non OGM. 

La coexistence de maïs OGM et non OGM en France est possible. Tel est le message qu’ont voulu faire passer, hier, les producteurs français (AGPM), deux jours après l’entrée en vigueur du nouvel étiquetage. En dehors des champs expérimentaux, le maïs OGM n’est à l’heure actuelle pas cultivé dans l’hexagone. Mais l’AGPM souhaite se tenir prête au cas où la situation se débloquerait dans les prochains jours. Lundi et mardi prochains, les ministres des Quinze devraient se prononcer sur l’autorisation du maïs transgénique doux Bt 11 de Syngenta, mesure qui, si elle intervenait, entraînerait la levée du moratoire.

Même si cette issue semble peu probable pour la semaine prochaine, les producteurs de maïs tentent d’influencer Hervé Gaymard au moment où les OGM font à nouveau couler beaucoup d’encre. « Le dossier étiquetage va être un bon test (ndlr : pour évaluer le comportement des consommateurs) . On ne souhaite pas que l’OGM d’importation vienne sur notre sol sans que l’on ne participe à la démarche », a hier déclaré Christophe Terrain, président de l’AGPM. Et selon une étude lancée il y a deux ans à l’initiative de l’association, l’introduction de culture de maïs OGM en France ne serait pas incompatible avec l’existence d’une filière conventionnelle, pour l’instant plébiscitée par le consommateur. Le programme expérimental portant sur du maïs Bt Mon 810 (produit par Monsanto) s’est déroulé sur trois sites en 2002, dans les départements du Gers, de la Gironde et du Puy-de-Dôme et sur un site en Gironde en 2003.

« On est rassuré et confiant », dit l’AGPM

L’étude confirme tout d’abord l’efficacité du maïs Bt contre les attaques de pyrale et de sésamie et indique que cette technologie permettrait, à l’échelle de la Gironde, de ne pas utiliser entre 16 et 32 tonnes d’insecticides. Une économie qui atteindrait entre 200 et 300 t à l’échelle nationale. Le programme confirme ensuite qu’entre une parcelle de maïs Bt et une parcelle voisine de maïs conventionnelle la contamination croisée ne concerne que les rangs de bordure (sur une dizaine de mètres), même dans les conditions maximales de fécondation. « Ainsi une parcelle conventionnelle équivalente en surface à la parcelle OGM et située à proximité immédiate de celle-ci présente un taux de fécondation croisée inférieur à 0,9 % »,affirme l’AGPM. Enfin et surtout, l’étude montre qu’il est possible de sécher un lot de maïs conventionnel à la suite d’un lot de maïs OGM en obtenant un seuil de 0,9 % sans effectuer une vidange complète du séchoir. Et le programme démontre que l’on peut fabriquer de l’aliment du bétail à partir de maïs OGM puis de maïs non OGM dans une même installation et en obtenant, sans nettoyage, au bout de la 2e fabrication un taux inférieur à 0,9 % (la fabrication intermédiaire étant étiquetée avec OGM). « On est rassuré et confiant sur le bénéfice que peuvent apporter les OGM mais on n’est pas là pour faire du marketing», a conclu hier Christophe Terrain. Les semences OGM intéressent particulièrement les producteurs du sud de la France confrontés à de fortes attaques de sésamie et de la pyrale, certes dans une moindre mesure que leurs voisins espagnols qui ont déjà recours à cette technologie.

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