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Les prix tombent avec la pluie

La pluie redonne des espoirs sur le potentiel de la nouvelle récolte française. Cette nouvelle donne se traduit par une détente des prix, même si certaines sources évoquent toujours des dégâts irréversibles.
Période du 2 au 6 juin. La conjoncture reste indécise sur le marché céréalier international, où les cartes seront forcément rebattues cette campagne, en particulier pour le blé, avec le retour de la Russie sur le marché international et, d’une façon générale, une présence accrue des pays chargeant à partir de la mer Noire, Ukraine en tête. Les exportateurs américains et français ne vont donc pas retrouver le boulevard que leur avaient ouvert les défections de la mer Noire.
En ce qui concerne plus particulièrement la France, elle aura pulvérisé tous ses records d’exportation vers les pays tiers, FranceAgriMer avançant le chiffre de 13,2 millions de tonnes (Mt), soit 400 000 tonnes de plus que prévu le mois dernier !
Comme indiqué dans notre édition quotidienne de mercredi, le conseil spécialisé céréales de FranceAgriMer est parvenu à maintenir la prévision de stock de report au-dessus des 2 Mt (2,12) en s’appuyant sur une collecte importante et surtout précoce, ce qui a permis d’alimenter la demande en portuaire. Au 1er mai, cette collecte atteignait 31,8 Mt de blé, contre 30 Mt un an auparavant, et était réalisée à 96,6 %.

L’Allemagne pourrait se tourner vers le blé français

Sur la nouvelle campagne, le dynamisme de l’exportation se tasse, avec peu de nouvelles affaires en portefeuille, sauf si l’achat par l’Algérie de quelque 600 000 tonnes en optionnel était réalisé en origine française. La baisse du dollar n’arrange pas les choses. En revanche, certains de nos partenaires de l’Union européenne, comme l’Allemagne, ayant aussi subi sécheresse et canicule, pourraient se tourner davantage vers le blé français, dont on ne sait encore ce qu’en sera la production. Pour le moment, la pluie redonne des espoirs qui se traduisent par une détente des prix. La question reste de savoir si les dégâts « irréversibles » avancés par les différentes sources et qui vont de - 10 à - 30 % ! (ce n’est pas sérieux) seront atténués par l’augmentation des surfaces de 2,5 %.

Baisse inévitable de la récolte d’orge

En ce qui concerne l’orge, une forte baisse de récolte est inévitable, en raison non seulement des conditions climatiques, mais surtout d’une baisse des surfaces de 2,5 %, à 1,55 million d’hectares (Mha) ; le stock de report sera aussi inférieur à celui de l’an dernier (1,7 Mt contre 2,25). La tendance est donc soutenue en nouvelle récolte, entre 205 et 210 euros rendu Rouen, livraison moisson.
La pluie, si elle persiste, sera favorable aux cultures de maïs, qui occuperont cette année 1,53 Mha, soit 1,3 % de moins que l’an dernier. Bien que subissant le contrecoup de la pression baissière du blé, le marché du maïs conserve un courant d’activité sur le Nord de l’UE et sur la façade Atlantique, avec quelques affaires également par camion vers les Fab de l’Ouest.

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