Les prix progressent pour Pâques
Synonyme de raffermissement de la consommation de viande d'agneau, les fêtes pascales sont régulièrement précédées d'un rebond du commerce à l'amont de la filière : les volumes de transactions comme les cours de l'agneau fini se redressent dans l'Hexagone. Cette année, le prix moyen pondéré (PMP) de l'agneau entrée abattoir relevé par FranceAgriMer a ainsi grimpé de 88 centimes en cinq semaines (+15,2 %), atteignant 6,67 euros en semaine 15. De surcroît, les effectifs domestiques éprouvent des difficultés chroniques à satisfaire les besoins du marché français, d'où un PMP qui gagne 7,6 % par rapport à la même semaine un an plus tôt.
Baisse des quantités disponiblesMalgré le raffermissement des besoins, les hausses tarifaires en vif se révèlent délicates à répercuter pour nombre d'entreprises de l'abattage découpe, et leurs effets se font sentir en aval sur l'ensemble des maillons de la filière. Conséquence des niveaux de prix élevés atteints au stade intermédiaire, la progression des apports est modeste sur les étals, constatent certains professionnels. Le recours aux origines britanniques, néo-zélandaises, australiennes… est aussi plus marqué, notamment en grandes surfaces. Toutefois, pour ces marchandises également, les opérateurs constatent une baisse des quantités disponibles et des prix supérieurs à l'an dernier. Au final, une offre plus limitée et des prix moins abordables ont pu freiner les achats des ménages, durant un week-end de Pâques qui coïncidait, cette année, avec des congés dans deux zones scolaires, ce qui devait limiter la fréquentation des points de vente.