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Les prix du lait plombent l’aliment veaux

Un différentiel subsiste entre prix de revient et prix de vente des veaux explique le syndicat de la vitellerie française.

La légère revalorisation de cet été ne couvre pas encore le différentiel entre prix de revient et prix de vente des veaux de boucherie en raison de la hausse vertigineuse des produits laitiers dont ils sont nourris. De 2 200 euros/t en janvier 2007 à 3 600 fin août : l’augmentation quasi continue du prix de la poudre de lait a été occultée par la progression faramineuse du prix des céréales. Pourtant, elle constitue, avec le lactosérum, 60 à 70 % de la formule des aliments d’allaitement pour veaux. Or, même le lactosérum a doublé en un an (670 euros/t en moyenne au premier semestre 2006 contre 1 200 cette année). « Nous notons une faible détente fin août, mais ce petit réajustement ne change pas l’augmentation significative des prix de ces derniers mois » souligne Thierry Berthelot, secrétaire général du SDVF (Syndicat De la Vitellerie Française). « Nous avons beaucoup moins de capacité d’ajustement que nos collègues des autres aliments pour animaux. Les producteurs ont été au bout de l’élasticité en se plaçant dans la fourchette basse des 60/70 % de matières premières laitières et en donnant le plus de place possible au lactosérum » détaille le responsable. Ainsi, jusqu’à l’an passé, la poudre de lait rentrait, au niveau national, à hauteur de 30 % dans les formules. Désormais, elle ne représenterait pas plus de 20 voire 15 % des volumes.

La rentabilité n’est toujours par là

Dans l’équilibre de la filière veau de boucherie, l’autre facteur clé c’est le prix du veau de 8 jours. Il a baissé, passant de 300 euros/veau en mai 2006 à 180 cette année. « Cela a permis d’amoindrir la répercussion de la hausse sur les prix de revient. Pourtant, en mai il manquait encore environ 1 euro/kg de carcasse pour que le prix de vente aux abattoirs couvre au moins les coûts de production ».

La revalorisation estivale n’a pas encore comblé tout l’écart. Le marché a donc joué son jeu avec une réduction des mises en place, mais la rentabilité n’est toujours pas atteinte. La question de la répercussion aux consommateurs reste entière : « Il faudrait réfléchir à la manière de mieux mettre en phase les coûts et les prix de vente, notamment à la temporisation des répercussions des variations à tous les stades de la filière »conclut Thierry Berthelot.

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