Les prix du colza sur Euronext toujours fermes
Les cours du colza sur le marché à terme européen ont encore gagné du terrain, entraînant dans leur sillage les places physiques françaises. Les fermetés des cours du pétrole et du soja sur Chicago ont constitué les principaux éléments haussiers.
Période du 6 au 13 décembre. Les cours du colza sur les marchés à terme européen et physique français ont une nouvelle fois progressé d’une semaine sur l’autre, compte tenu de la hausse de ceux du baril de pétrole. Les onze plus importants producteurs de pétrole non-membres de l’Opep ont décidé, le 10 décembre à Vienne, de limiter leur production. Au total, la production mondiale de pétrole devrait reculer de 2 % environ. Les prix du soja américain sur Chicago ont également progressé, soutenus par la forte demande globale. De nombreux achats chinois ont été signalés cette semaine. Des pluies sont attendues en Argentine cette semaine, mais de manière insuffisante selon certains analystes.
Le rapport mensuel de l’USDA sur l’offre et la demande mondiales, publié le 9 décembre, qui projette un alourdissement du marché global, n’a pas permis de freiner le mouvement haussier des prix. Les opérateurs avaient intégré au préalable ces projections. Dans le détail, l’USDA estime la production mondiale de soja à 338 millions de tonnes (Mt) en décembre, contre 336 Mt le mois dernier. Les stocks passent de 81,5 Mt à 82,9 Mt d’un mois sur l’autre. Les cotations du canola canadien se sont raffermies, du fait notamment des chiffres publiés par Statistique Canada, la semaine passée. La production canadienne 2016 est estimée à 18,4 Mt, contre 18,1 Mt en août 2016, mais le marché s’attendait à un chiffre supérieur à 19 Mt. Deux éléments baissiers pourraient jouer à l’avenir. Un analyste privé indique que les importations de colza en Chine devraient reculer entre 2015 et 2016. Ensuite, Donald Trump a nommé à la tête de l’Agence de la protection de l’environnement américaine un propétrolier, susceptible de faire reculer la production de biodiesel à partir de soja. Sur l’Hexagone, la bonne tenue des prix a permis aux affaires de se dynamiser.
Les protéagineux français peu attractifs à l’export
Du côté des protéagineux, la prime portuaire en pois jaune s’est maintenue à 80 euros la tonne. Néanmoins, la demande n’est guère intéressée à ce niveau de prix, limitant les affaires en portuaire. Un opérateur indique que l’origine française est 20 euros plus chère que les principaux concurrents. Sur le marché intérieur, les fabricants d’aliments font quelques achats. En féveroles, la qualité humaine en France est également peu attractive sur la scène mondiale. Sur l’intérieur, de petites affaires se traitent à destination de la nutrition animale.