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Les prix du blé tendre au plus bas

La perspective d'un stock de report de blé de 5,8 Mt vient ajouter de la pression sur un marché du blé par ailleurs soumis à celle des marchés financiers. Le stock de maïs risque d'être encore alourdi par les mesures de lutte contre l'influenza aviaire.

Période du 13 au 19 janvier. La révision importante du bilan prévisionnel blé tendre par le conseil céréales de FranceAgriMer, le 13 janvier, est venue peser encore plus sur un marché déjà sous la pression de la surabondance et peu actif. En abaissant de 640000 tonnes (t) ses prévisions d'exportation (-200000 t à destination des pays tiers, avec 11,3millions de tonnes, et - 440000 t vers l'UE) par rapport au bilan de décembre, et malgré une augmentation de 100000 t des utilisations par les fabricants d'aliments du bétail, FranceAgriMer convient d'un report en fin de campagne de 5,8 millions de tonnes (Mt), en hausse de 560000 t sur la prévision de décembre dernier. « La seconde partie de la campagne commerciale 2014-2015 s'annonce difficile, déclare FranceAgriMer dans un communiqué, en raison notamment de la concurrence des blés fourragers britanniques sur les marchés européens et du regain de compétitivité de l'Argentine… » Qui plus est, l'établissement constate que la baisse des prix ne suffit pas à stimuler la demande dans un contexte d'offre mondiale très abondante. Notons toutefois que les tirages de certificats d'exportation, pour la période du 6 au 12 janvier, ont affiché un niveau élevé : 754400 t, soit 200000 t de plus que pour la période correspondante de 2015. Le retard des délivrances de certificats depuis le début de campagne est encore de 1,8 Mt sur l'an dernier, à 13,5 Mt.

Outre ces lourds fondamentaux, la dépression des marchés financiers se reporte sur les marchés des matières premières, dont les céréales. À 150 euros rendu Rouen, y a-t 'il encore un potentiel de baisse pour le blé, au plus bas de ces dernières campagnes ?

Maïs : le gel d'élevages dans le Sud-Ouest pèse sur le marché

Les sorties d'orge ont été importantes en décembre dernier, l'Arabie saoudite faisant oublier le retrait de la Chine. Néanmoins, malgré des perspectives plus rassurantes à l'export pays tiers, la grosse collecte de 2015, à 10,76 Mt, et l'ajustement en baisse des utilisations par les fabri-cants d'aliments du bétail font envisager un stock de report de 2,1 Mt. L'orge s'inscrit aussi dans la tendance générale baissière du marché céréalier. Malgré une récolte de 5 Mt inférieure à celle de 2014, le stock de report de maïs est prévu au même niveau qu'en 2014-2015, à 2,9 Mt, du fait de la baisse des ventes à l'UE, à 5,2 Mt, soit - 30 % par rapport à la dernière campagne. Mais les mesures de gel d'élevages pour raison d'influenza aviaire font craindre une plus forte baisse que prévu des utilisations par les fabricants d'aliments du bétail et un alourdis-sement du stock.

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