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Les privés mettent les pendules à l'heure

FFCB, FMBV et FNICGV ont rencontré mardi les parlementaires sur la LOA. Impressions à leur sortie.

Les trois fédérations viande du secteur privé ont fait mardi la tournée des groupes politiques. Une initiative qui intervient en pleine préparation des amendements à la loi d'orientation agricole (lire p1). Gérard Poyer, président de la FFCB (commerce de bétail), Gilles Rousseau, président de la FMBV (marchés de bétail), et Nicolas Douzain, directeur de la FNICGV (industrie et commerces en gros des viandes), ont rencontré l'UMP et le Parti socialiste.

« Il est difficile d'accepter que la loi favorise une minorité, a déclaré ce dernier aux Marchés, à sa sortie de l'Assemblée nationale. Les parlementaires sont surpris du poids limité des coopératives. Dans la viande, les groupements de producteurs ne pèsent que 30 % de parts de marché. Le reste, c'est du privé». Selon lui, le projet initial de loi d'orientation répond aux spécificités du secteur des fruits et légumes. La réalité des autres filières n'est pas assez prise en compte.

« En plein repli de l'élevage, il faut donner du dynamisme. Pour cela, la concurrence entre le privé et la coopération doit être loyale» a souligné Gérard Poyer. Son directeur, Hugues Beyler, ajoute : « Nous ne sommes pas contre la loi d'orientation. Mais, si le texte reste en l'état, ça va décourager les éleveurs en association et les pousser à devenir indépendants».

Le secteur privé conteste la priorité donnée aux groupements pour l'attribution des aides, le transfert de propriété devenant une condition sine qua non. « La solution doit être l'attribution d'aides directes, sans passer par les structures», a déclaré Gilles Rousseau. Une position nuancée par la FNICGV, qui souhaite les réserver aux adhérents des OP reconnues, soit un statu quo par rapport à la réforme de l'organisation économique dans la filière bétail et viandes. « On ne peut pas imaginer que l'actuel Plan de modernisation des bâtiments d'élevage soit réservé aux seuls groupements», a insisté Nicolas Douzain.

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