Les pôles de compétitivité, futures « usines à produits »
Les industries agroalimentaires consacrent à peine 1% de leur chiffre d’affaires à la recherche et développement, contre 3% pour l’ensemble des industries. Un défaut à corriger pour gagner en compétitivité et stimuler l’innovation. Dans ce contexte, les pôles de compétitivité créés en 2005 s’avèrent un outil « important à choyer et à développer », commente Romain Lucazeau, chargé de mission à l’Institut de l’entreprise. Patrice Roché, directeur du pôle Agrimip, a récemment déclaré à la presse que malgré un contexte difficile en 2011, ses entreprises adhérentes ont vu leur chiffre d’affaires croître de 13 % et leurs effectifs progresser de 2 %. Avec Vitagora, il figure parmi les pôles jugés très performants par l’évaluation nationale publiée l’été dernier et préalable à l’entrée dans la phase 3 du développement des pôles. Dans la feuille de route 2013-2019 qui sera signée en juin prochain, les douze pôles agroalimentaires seront tenus d’orienter davantage leurs projets vers un objectif de résultat, c’est-à-dire la commercialisation de produits. Les pôles les plus stratégiques seront « mis en avant à l’étranger par nos outils de diplomatie économique », promet par ailleurs une communication du Conseil des ministres du 9 janvier. Dans cette perspective, les chefs d’entreprises agroalimentaires sont appelés à s’impliquer davantage afin de rendre les pôles plus efficaces.