Les petits défauts de la peau de l’ours
La désignation de Mme Hasselfeldt comme éventuel futur ministre de l’agriculture est saluée par tout le monde dans la profession agricole, sauf bien sûr chez les Verts agricoles et les bios. Pourtant certains murmures s’élèvent de la droite. Où l’on constate qu’en cas de victoire la politique agricole allemande serait menée par deux Bavarois : Mme Hasselfeldt au BMVEL et G. Sonnleitner au DBV. Ce qui ne plait guère ni aux responsables agricoles, ni aux politiques du Nord et de l’Est de l’Allemagne. Pour le moment, on évite une controverse publique, mais la question pourrait resurgir lors de la constitution d’un gouvernement de droite ou de grande coalition.
Mme Hasselfeldt ou un autre, le futur ministre aura dans un premier temps un problème de personnel à résoudre. Partout en effet, Renate Künast a évincé les titulaires précédents et installé ses hommes à elle, entièrement dévoués à la cause anti-OGM et pro-bio. Par ailleurs, la profession agricole et nombre de leaders CDU/CSU pensent qu’il faudrait garder le ministère dans sa configuration actuelle, notamment avec la défense des consommateurs, pour ne pas risquer une marginalisation par rattachement à d’autres départements ministériels. C’est aussi l’opinion de Mme Hasselfeldt. Mais dans ce cas, il faudra faire face à un fort héritage en personnel Vert. Le second dossier immédiat sera celui de la réforme de l’OCM sucre. Jusqu’à présent la CDU/CSU s’est contentée de surfer sur les réactions des planteurs allemands de betteraves et d’accuser Bruxelles de faire perdre à l’Europe, par ses propositions de réforme, toute marge de manœuvre à l’OMC. Mme Hasselfeldt, si c’est elle, n’aura pas 100 jours sur ce dossier !
Südfleisch-Vion : ça avance
La reprise de Südfleisch par Vion se précise encore un peu plus. Les coopératives bétail et viandes sociétaires de Südfleisch sont maintenant prêtes à signer une « alliance stratégique » avec Vion, a confirmé la holding Südfleisch AG. Dans un premier temps, le groupe néerlandais pourrait reprendre 60 % des parts et leur totalité à plus long terme.