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Les petites exploitations n’ont pas dit leur dernier mot

Le poids économique des petites exploitations est faible au sein de la « Ferme France », sauf dans certaines cultures. Ainsi, près de 40% des exploitations ovines ont moins de 5 hectares.

« Près de 20 % des exploitations françaises mettaient en valeur en 2000 moins de 5 hectares de superficie ou son équivalent», indique une étude du service économique du ministère de l’Agriculture publiée hier qui se penche sur le poids économique de ces « petites exploitations ». Selon le recensement de 2000, ces petites exploitations étaient au nombre de 130 000. « Malgré la tendance de long terme à l’accroissement de la taille moyenne des exploitations, la part de ces petites unités est stable dans le temps», note la revue Agreste Primeur, dans laquelle est publiée l’étude. « L’augmentation de la dimension des exploitations se fait surtout au détriment des exploitations moyennes». Pour vivre heureux, vivons petit.

Alors comment vivent ou survivent ces petites exploitations, dont le potentiel ne représentait que 1 % de celui de l’agriculture française en 2000 ? « Une des raisons du maintien des petites unités agricoles tient au statut de leur exploitant, explique Agreste Primeur. En 2000, une grosse moitié était dirigée par des retraités : 31 % avec une retraite agricole et 25 % avec une autre retraite (…). Quand ils ne sont pas retraités, les exploitants des petites unités ont souvent une activité complémentaire.»

Concurrence locale

Pourtant, dans certains secteurs, l’activité économique des petites exploitations n’est pas négligeable. Certes, l’agriculture sans spécialisation, de type polyculture ou association de cultures et d’élevage, est la principale orientation. Mais certaines cultures sont particulièrement représentées. Dans l’ordre décroissant : l’élevage des ovins et caprins, les chevaux, la viticulture courante, l’arboriculture fruitière, l’élevage des granivores ainsi que le maraîchage et l’horticulture. Les grandes cultures et l’élevage de bovins sont au contraire sous représentés, faute de l’espace nécessaire ou du fait des contraintes de main-d’œuvre. A contrario, note Agreste Primeur, « près de 40 % des exploitations spécialisées dans l’élevage ovin, qui peut être pratiqué de manière très extensive, ont moins de 5 hectares ».

La part de la production agricole totale relevant des petites exploitations est très faible (1 %), notamment du fait d’une moindre productivité. Elle peut cependant représenter beaucoup plus, comme dans l’apiculture (18 %) ou l’élevage des chevaux (14 %). Sans oublier que, localement (on pense notamment à l’arboriculture ou l’élevage ovin), les petites exploitations peuvent se muer en véritables concurrents. En particulier via les circuits directs.

Rédaction Réussir

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