Aller au contenu principal

Les offices agricoles au régime sec

La mise au régime des offices agricoles a du mal à passer. C’est de l’Ofival qu’une fronde est partie hier. Apprenant un gel des crédits de 17 millions d’euros, les syndicats ont refusé de voter le budget. Mardi, le conseil de direction de l’Oniflhor a validé le sien de justesse. Un gel de 14 M Eur y figure, sur un budget total de 64 M Eur. Plusieurs membres du conseil se sont exprimés contre cette restriction. Jean Sales, président de l’office des F&L depuis le 2002 a fait remarquer que depuis son arrivée, le budget avait été divisé par deux.

A l’office des viandes, la réunion jeudi matin du conseil de direction a tourné court. Unanimement, les fédérations bovine (FNB), ovine (FNO), porcine (FNP), de l’aviculture (CFA), les JA, la Coopération (FNCBV) et les abatteurs privés (FNICGV) ont refusé les dispositions budgétaires proposées et ont quitté la salle. Dans un communiqué, ces syndicats dénoncent des « gels budgétaires à répétition» et qualifient d’inacceptable l’allongement du délai de versement des aides, notamment dans le cadre du plan bâtiment. « Les actions d’appui à la production et d’aide à la modernisation des exploitations ne peuvent être conduites à la hauteur des besoins», déclarent-ils. « Nos fédérations entendent que les engagements des pouvoirs publics vis-à-vis des éleveurs et des entreprises soient respectés, et que les conditions de fonctionnement normal de l’Ofival soient assurées, afin de maintenir son rôle essentiel pour l’orientation de la production et des filières viandes». Bernard Martin, le président de la FNO, est monté au créneau pour s’opposer à la coupe budgétaire de 300 000 euros dans les crédits pour l’accroissement du cheptel ovin. « Des éleveurs ont acheté leur brebis en comptant sur cette aide», a-t-il souligné en conférence de presse. Les engagements pris dans les contrats de plan Etat Région sont eux mis à mal. Cette situation est difficile à vivre pour le directeur de l’Ofival, Yves Berger. « Le ministère nous donne de l’argent frais à dose homéopathique», a-t-il dit devant la presse. Chaque semaine, il racle les fonds de tiroir avec son comptable pour payer le personnel et le loyer. Toutes les actions de l’office sont bloquées, en l’absence de vote du budget.

Les plus lus

salle de traite en élevage laitier
Prix du lait : des tendances négatives venues d'Europe du Nord

Les prix du lait au producteur sont sous pression dans le nord de l’Europe, car les cotations des produits laitiers…

graphique de la cotation entrée abattoir du JB R
Le prix des taurillons R dépasse les 7 €/kg

Les prix des jeunes bovins français grimpent nettement depuis le mois d’août et dépassent un nouveau record historique, même s…

Dépalettiseur
Œufs : « Il manque 3 millions de poules », comment la filière s’adapte à la tension

La transition vers l’œuf alternatif est bien amorcée par l’amont de la filière œuf. Mais il faut plus de poules en code 2 ou 1…

Le poulet label Rouge Rungis
Poulet Label Rouge : « On a vraiment un problème de répartition de valeur »

Après plusieurs années de recul, l’horizon s’éclaircit pour les ventes de poulets entiers Label Rouge en grande distribution.…

Volaille : où l’Ukraine dirige-t-elle ses exportations en 2025 ?

En 2025 et 2026, la production de volailles en Ukraine devrait croître lentement, tout comme les exportations, selon les…

Pour Emmanuel Bernard, président de la section bovine d’interbev, la contractualisation est la clé face aux difficultés d’approvisionnement en viande bovine.
Sommet de l’élevage : « La première chose à faire, c’est de faire naître les veaux ! » pour Emmanuel Bernard, Interbev bovins

Alors que le Sommet de l’élevage commence, Emmanuel Bernard, éleveur bovin et président d’Interbev bovin revient pour Les…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio