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Les multinationales aiment commercer avec leurs filiales

L’Inra s’est penché sur ce phénomène dans l’agrocalimentaire.

Sur les sept premiers mois de l’année, l’excédent du commerce extérieur pour l’ensemble des produits agroalimentaires serait de 25 % plus élevé qu’en 2005, selon Ubifrance (un peu moins selon le Scees, LM d’hier). Lors d’une journée d’information sur les nouveaux enjeux pour les entreprises et les filières de l’agroalimentaire qui s’est tenue le 15 novembre à Paris, Emmanuelle Chevassus-Lozza de l’Inra Lereco (Nantes) et Danielle Galliano de l’Inra ESR Toulouse se sont penchées sur les échanges s’effectuant au sein du véritable marché interne que constitue, pour une entreprise multinationale, l’ensemble de ses filiales localisées dans différents pays. Ces « échanges intra-firme » auraient représenté, en 1999, près d’un tiers des échanges internationaux de la France en produits agricoles et alimentaires.

La viande moins concernée

Le marché unique a modifié la concurrence entre des entreprises qui pensent désormais dans une perspective européenne, voire mondiale. Or, l’échange au sein d’une firme aide à la pénétration d’un marché étranger et participe à la valorisation des actifs spécifiques de l’entreprise pour se protéger de la concurrence, particulièrement pour des produits alimentaires de haute technicité. Cela permet aussi, souligne l’Inra, de minimiser les coûts liés à l’information sur les marchés et liés à la création de structures pour distribuer les produits.

L’Inra note aussi que les échanges intra-firme concernent certaines filières plus que d’autres : l’industrie laitière, la transformation des céréales et les aliments pour animaux. La viande, elle, est moins concernée. Cela tient à la nature du produit, plus fragile, mais aussi au niveau d’internationalisation de la filière : le secteur de la viande l’est encore faiblement. En permettant une meilleure coordination des filiales d’un même groupe, la mise en place du marché unique a favorisé les échanges intra firmes en créant réseaux intra-régionaux, « porteurs du processus d’intégration européenne ».

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