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Les moutonniers à la rencontre des députés

« La situation des éleveurs d'ovins est grave. Elle montre l'exemple à ne pas suivre en matière d'orientation de la politique agricole », a déclaré hier le président de la FNO Bernard Martin devant plusieurs députés. Ces derniers étaient invités par la fédération à un buffet au sein même de l’Assemblée nationale. « Les moutonniers ont des difficultés de revenu, a-t-il souligné. C'est un problème structurel. »

Après avoir manifesté jeudi dernier à un péage autoroutier près de Clermont-Ferrand, les éleveurs d’ovins ont donc intensifié leur action. Ils se sont entretenus hier matin avec Michel Cadot, le directeur de cabinet du ministre de l’Agriculture. Une rencontre facilitée par l'ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin. Intercepté par hasard sur l'A71, ce dernier a ensuite téléphoné à Michel Barnier pour relayer le message des manifestants. Leurs revendications tiennent en deux points. « Nous demandons l'équité de revenu par un soutien supplémentaire de 100 euros/UGB, sous la forme d'une mesure d'urgence pour l'année 2007, et par une évolution des soutiens à l'élevage ovin dès l'année 2008 », expliquent-ils dans un argumentaire dont Les Marchés ont obtenu une copie.

Concurrence néo-zélandaise

Au problème structurel, lié à un déséquilibre des aides par rapport aux autres productions, s'ajoute une conjoncture difficile. « Depuis deux mois, la filière ovine connaît une baisse des cours dont l'ampleur est plus importante que lors des années précédentes, poursuit l'argumentaire de la FNO. Les niveaux de prix sont inférieurs de 8 % à ceux de la même période de 2006. Cette situation serait supportable si elle ne se cumulait pas à une évolution permanente des charges à la hausse. » Les moutonniers dénoncent la concurrence néo-zélandaise. Ils réclament un étiquetage mettant en évidence l'origine du produit.

« La viande ovine veut donner une image plus moderne », a expliqué le président de l'interprofession Emmanuel Coste, en présentant le buffet au Palais Bourbon. Au menu, les boulettes, émincés ou encore samosas d'agneau ont montré la capacité du produit à s'adapter aux nouvelles formes de consommation.

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