Les moteurs de l’export
L’export demeure une priorité nationale. C’est l’un des enseignements de l’intervention de Jacques Chirac jeudi (LM d’hier) pour l’agroalimentaire français. A une époque où des inquiétudes se font jour sur l’émergence de nouveaux intervenants agricoles puissants comme la Chine ou le Brésil, cette confiance dans la compétitivité française méritait d’être rappelée. Le président de la République a eu raison de fustiger jeudi les « sirènes du malthusianisme économique» et de rappeler qu’avec l’élévation du niveau de vie dans certaines zones géographiques, des marchés immenses sont en train de s’ouvrir pour des produits, y compris de qualité et à forte valeur ajoutée. L’édition 2004 du Sial qui s’est tenue cette semaine a montré que la France jouait un rôle de leader dans le développement du commerce international des produits agroalimentaires. La fréquentation du salon s’est encore un peu plus ouverte aux visiteurs étrangers, ce dont se montraient particulièrement satisfaites les nombreuses PME que nous avons rencontrés pendant ces quatre jours. Elles ne demandent qu’à être encouragées. Jacques Chirac a annoncé jeudi un doublement des crédits à l’exportation pour l’ensemble de la filière agroalimentaire et souhaité que cette règle figure dans la prochaine loi d’orientation. L’idée est intéressante. Encore faut-il que les PME et TPE françaises aient les moyens de profiter de ces opportunités à l’export, ce que leur taille ne leur permet pas toujours. La solution passe-t-elle par la constitution de groupes agroalimentaires toujours plus vastes, comme le suggère Jacques Chirac ? Le débat est lancé. Mais il est loin d’être tranché.