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Céréales
Les marchés reculent sous le poids des fondamentaux

Si des craintes sont clairement identifiées concernant la récolte française en céréales à paille, les stocks mondiaux restent lourds. Les cours reculent sur les marchés physiques français.

Evolution des cours des principales céréales

Période du 9 au 16 juin. Qu’il s’agisse du blé tendre, de l’orge ou du maïs, les cours ont reculé sur les marchés physiques français. Les volumes attendus sur le marché mondial pour la prochaine récolte et les stocks pèsent sur l’ensemble des prix des céréales. Pour autant, la situation en France reste préoccupante avec des baisses de rendements attendus au sein de l’UE. Le service de statistiques de la Commission européenne, Mars, a corrigé à la baisse ses prévisions de rendements pour la prochaine récolte à 5,6 t/ha (5,72 t/ha en mai) en blé tendre et à 5,58 t/ha en orges d’hiver, contre 5,63 t/ha. Selon le dernier bulletin Céré’Obs de FranceAgriMer, au 8 juin, les conditions de culture bonnes à très bonnes concernaient seulement 56 % des surfaces plantées (80 % l’an dernier). En orges d’hiver, les conditions de cultures bonnes à très bonnes sont jugées stables à 52 % (74 % en 2019). Les orges de printemps affichent, quant à elles, un taux équivalent de cultures bonnes à très bonnes avec seulement 54 % (87 % l’an passé). La récolte d’orge a démarré, mais les pluies entravent localement le bon déroulement de la moisson.

Les fondamentaux pèsent toutefois sur les cours des céréales à paille. Le rapport de l’USDA du 11 juin a relevé la production mondiale 2020-2021 de blé à 773,43 Mt, et les stocks à 316,09 Mt. Enfin, les stocks mondiaux sont prévus à 337,87 Mt (339,62 Mt en mai). Côté français, FranceAgriMer a corrigé à la baisse le stock de report en blé à 2,764 Mt (2,492 Mt en 2018-2019) avec une hausse prévue des exportations à 21,202 Mt de blé tendre (17,156 Mt vendues l’an passé), dont 7,628 Mt vers les pays membres de l’UE et 13,450 Mt vers les pays tiers. En orges, FranceAgriMer a corrigé à la baisse le stock 2019-2020 de report à 1,663 Mt, le volume total d’orge exporté progressant à 7,714 Mt d’ici à la fin de campagne (6,196 Mt en 2018-2019).

Notons que le spectre d’une seconde vague de coronavirus (nouveaux foyers en Chine, progression du nombre de morts aux États-Unis) refait surface avec, en ligne de mire, des conséquences sur la demande mondiale.

Plus optimiste en maïs

La récolte de maïs se présente bien pour le moment au niveau hexagonal. Au 8 juin, 83 % de parcelles bénéficiaient de conditions bonnes à très bonnes selon FranceAgriMer au 8 juin (85 % la semaine dernière et 82 % l’an dernier). Côté européen, la Commission européenne a même revu à la hausse le rendement UE 2020 à 8,2 t/ha, contre 7,94 t/ha. Seul bémol, la production mondiale est attendue à un très haut niveau, notamment aux États-Unis et en Ukraine.

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