Les marchés de détail manquent d’hygiène
Sur 935 marchés contrôlés entre le 1er juillet et le 31 août dernier durant l’opération interministérielle vacances 2004, le service de la répression des fraudes (DGCCRF) a constaté un sous-équipement important dans certaines municipalités : 16,3 % des marchés visités n’étaient pas équipés de sanitaires, 13,3 % ne disposaient pas de point d’eau potable et 8,7 % étaient dépourvus de branchements électriques.
Du côté des professionnels, on n’est pas loin non plus du carton rouge : 30,6 % des points de vente contrôlés étaient dépourvus d’un dispositif de nettoyage des mains et dans 13,4 % des points d’étals de marchés l’écart entre la température relevée et celle prescrite dépassait 6 °C. Sur 6 774 points de vente contrôlés, la DGCCRF a adressé 1 120 avertissements et 128 PV ; 18 fermetures ont été ordonnées et 2,5 tonnes de marchandises ont été saisies et détruites.
42 tonnes de produits saisis
Suite à ces résultats, Sophie Villers, directrice générale de l’Alimentation (DGAL) indique dans une note d’information datée du 1er février qu’il conviendra « de sensibiliser localement les maires des communes concernées ainsi que les professionnels à la nécessaire prise en compte de ces carences afin d’améliorer l’hygiène générale des marchés ». Une enquête similaire sera diligentée d’ici 1 à 2 ans pour évaluer les améliorations effectives apportées.
L’opération interministérielle vacances 2004 s’est aussi penchée comme d’habitude sur les camps de vacances, les transports sous froid positif, et les établissements de remise directe au consommateur (commerces fixes, supérettes de campings, ventes ambulantes, restaurants commerciaux…). Au total, 29 590 contrôles ont été effectués dont 25 % auprès de la restauration commerciale. Ces inspections ont amené à la rédaction de 4 354 avertissements, 755 procès verbaux et la saisie de 42 tonnes de produits non conformes. 135 installations ont fait l’objet de fermetures administratives dont les trois quarts dans le secteur de la restauration commerciale. Les anomalies concernent d’abord la structure et l’équipement des établissements, suivi par la température des produits et le nettoyage-désinfection des locaux et du matériel.
« Le nombre d’infractions constatées lors des inspections réalisées dans le cadre de l’opération alimentation vacances confirme la nécessité d’intensifier les contrôles en période de forte activité et justifient la reconduction de cette opération pour l’année suivante », conclut Sophie Villers dans sa note de service.