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Les marchés aux bestiaux peinent à stabiliser leurs apports

Une relative stabilité des apports apparaît grâce à l’intégration des cadrans. Les gros foirails tirent leur épingle du jeu. Mais certains petits marchés périclitent.  

Les marchés aux bestiaux adhérents à la FMBV ont mis en vente 2 170 749 animaux en 2003. Avec -0,95% par rapport à l’année précédente, ils enregistrent leur meilleure évolution depuis la première crise de l’ESB en 1996 (exception faite de la remontée de 2002 après l’épisode de la fièvre aphteuse). Cette stabilisation des apports est favorisée par l’arrivée de sang neuf. La fédération intègre depuis deux ans des marchés au cadran. En pleine forme, ces derniers affichent un gain de 6,52%. Les marchés de gré à gré (91% des apports) reculent quant à eux de -1,93%.

De fortes disparités sont, une fois de plus, constatées. Les gros foirails s’en sortent plutôt bien. Ils sont 7 à dépasser la barre des 100 000 têtes, contre 6 l’an dernier. Pas de changement en tête. Sancoins (217 133 animaux) reste le premier marché de France, devant Laissac (152 386) et Lezay (142 556). Derrière ce trio, Bourg-en-Bresse confirme son dynamisme (+15,1%) et devance maintenant Parthenay.

Créer un comité des utilisateurs

Seules ombres au tableau dans le haut du classement, Sancoins (-11,6%) et Fougères (-17%). Le premier foirail est handicapé par une gestion un peu particulière. Propriété de la mairie, il est géré par deux concessionnaires privés. Ce qui occasionne des conflits d’intérêt. « Sancoins est victime d’un manque de discipline, ajoute Marie Onufryk, secrétaire générale de la FMBV. Les horaires de transactions ne sont pas respectés.» Pour remettre de l’ordre dans la maison, il a été décidé de créer un comité des utilisateurs, d’une dizaine d’acheteurs et de vendeurs, chargé d’encadrer la direction. À Fougères, le départ du directeur n’a pas été digéré par son équipe. Les petits marchés rencontrent davantage de difficultés. Parmi eux, Dijon subit la plus forte baisse (-47%).

Les cadrans ont connu une très bonne année. Moyon fait figure d’exception, avec un recul des apports de 10,6%. « Sur ces marchés d’éleveurs, les commerçants font peu à peu leur apparition», signale-t-elle. Moulins-Engilbert, le plus gros d’entre eux (81 217 animaux), a prévu de s’agrandir. Un projet est lancé à Ussel. Les travaux devraient y démarrer bientôt, en vue d’une ouverture à la fin de l’année.

Par catégorie, Cholet reste premier en bovins de boucherie (54 121). À noter le recul de Sancoins au cinquième rang (deuxième l’an dernier). Laissac (40 167) prend la place de dauphin. En veaux, Château-Gontier (99 443) conforte son leadership. Bourg-en-Bresse s’installe en troisième ligne devant Saint Etienne. En ovins, Réquista (118 046) confirme sa pole position devant Parthenay.

« L’année 2004 devrait s’inscrire dans la même tendance que celle de 2003, déclare-t-elle. Au Sud, les marchés sont assez optimistes. Dans le Grand Ouest, le pessimisme gagne. À Cholet, Châteaubriant, le manque d’animaux se fait ressentir.» Cela n’entame pas le moral de la FMBV, qui pourrait bientôt accueillir dans ses rangs le foirail de Baraqueville. Une proposition dans ce sens sera faite lundi par le conseil de la communauté de communes. Par ailleurs, la fédération réfléchit à une restructuration des marchés. « Des regroupements risquent de s’opérer», affirme-t-elle.

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