Les marchés aux bestiaux font de la résistance
« L’année 2004 marque la résistance des marchés dans des filières en baisse d’activité», souligne la Fédération des marchés de bétail vif (FMBV), dans un bilan qui doit être examiné le 1er mars par son Conseil d’administration. Leurs apports ont été de près de 2,1 millions d’animaux, ce qui représente une diminution de 3,5% (lire notre édition du 18/02).
La bonne résistance des foirails concerne les bovins. Dans cette catégorie, la baisse des volumes se limite à 1,7% (1 368 000 têtes vendues), à comparer aux 7% de diminution de la production nationale contrôlée. Plus en détail, les gros bovins de boucherie constituent la deuxième activité la plus en difficulté, avec 5% de recul des apports. « La faiblesse de l’offre et la bonne orientation des cours n’ont pas eu partout l’effet positif habituel, indique le rapport. La pression est si forte sur le terrain que certains vendeurs abandonnent le marché». Avec 411 000 gros bovins de boucherie, les foirails pèsent 11,3% des abattages contrôlés français.
Un bon dynamisme en maigre
A l’opposé, l’activité en bovins maigres et broutards est la plus dynamique. Leurs volumes augmentent de respectivement 1,4% et 1,3%. Les apports en broutards sont de 341 000 têtes, ce qui représente 31% des bovins vivants de plus de 80 kg exportés pour l’engraissement. Le secteur des petits veaux a « plutôt bien résisté» à la conjoncture, note la FMBV. On y observe une diminution de 1,6% des volumes. Les apports en veaux représentent au total 450 000 bêtes, soit 26% des veaux finis produits dans l’Hexagone.
Les ovins constituent la catégorie la plus en difficulté, avec 7% de recul d’activité. « Le commerce suit depuis plusieurs années la forte chute de la production», tempère le rapport. Les apports tombent à 681 000 animaux. Ils correspondent à 11,6% de la production contrôlée de brebis et agneaux en France.
L’analyse par marché montre une progression des volumes pour 13 d’entre eux (jusqu’à 30%). 12 ont perdu moins de 5% d’activité et les 26 autres marchés ont reculé de plus de 5%. Les 17 principaux foirails (au-dessus de 40 000 têtes) représentent 76% des apports totaux.
Pour eux, les apports ont baissé de moins de 2% entre 2003 et 2004. « Dans l’ensemble, les plus petits résistent le moins bien, même si cette règle paraît moins évidente qu’en 2003», souligne le rapport. A noter, la sortie l’an dernier de Dijon (21), Moulins Avermes (03), Rabastens de Bigorre (65) et Saint Flour (15). Des disparitions contrebalancées par l’arrivée de Bourg Blanc (29), Guerlesquin (29), Lamballe (22), Landivisiau (29) et Ussel (19).