Les lents progrès de la protection en Chine
Il est très difficile de répertorier le nombre de produits protégés en Chine. Il pourrait exister environ un millier de produits concernés tant dans l’agroalimentaire que dans les produits non alimentaires. Trois administrations sont aux commandes : l’AQSIQ (Administration pour la supervision de la qualité de l’inspection et de la quarantaine), le SAIC, organisme dépendant du ministère du Commerce et jouant le rôle de l’Inpi en Chine, et le MOA, dépendant du ministère de l’Agriculture pour les produits bruts. Bruxelles a engagé des pourparlers en vue de passer des accords commerciaux, mais les négociations sont compliquées. Si elles se poursuivent à petite vitesse, ce n’est pas pour un problème de qualité des produits, mais plutôt de surveillance des usurpations compte tenu du nombre de produits à protéger. Pour l’instant, les produits français protégés en Chine sont le cognac, le champagne, le roquefort, le pruneau d’Agen et le comté. Ces produits (excepté le cognac) sont inclus dans l’accord « 10+10 » assurant la réciprocité de la protection entre dix produits chinois et dix produits européens. Ces négociations pourraient évoluer vers une « short list » comprenant une centaine d’AOP et IGP à protéger.