Les labels se joueront-ils de la crise à Noël ?
10% des exploitations agricoles françaises (soit 49 000) réalisent au moins une production sous signe d’identification de la qualité et de l’origine (Siqo), hors produits viticoles et biologiques, selon une étude du ministère de l’Agriculture publiée le 12 décembre, à la veille de l’ouverture du 10e Salon de la qualité alimentaire (Sisqa) qui se tiendra jusqu’au dimanche 16 décembre, à Toulouse. Le poids des ventes des grandes filières sous Siqo a représenté plusieurs centaines de millions d’euros en 2011 : volailles (680 millions), viandes (410), palmipèdes gras (357), fruits et légumes (222), produits de la mer (200). Pour toutes, les fêtes de fin d’année représentent un moment-clé et chez certaines, elles vont peser près de 75 % des ventes annuelles, voire 100 % lorsqu’il s’agit de produits comme les volailles festives, qui ne sont consommées que sur les huit derniers jours de l’année. Saumons fumés, huîtres, foie gras, fromages et autres chapons trônent traditionnellement sur la table de Noël ou du Jour de l’an. Or les produits sous AOP, IGP et Label Rouge souffriront-ils cette année de l’effet de la crise sur le budget des ménages ? Peu de chiffres ou d’études à l’échelle nationale permettent d’anticiper les achats du consommateur. Mais globalement, à l’exception d’aléas climatiques restreignant certaines productions, les opérateurs, à quelques jours du lancement des festivités, veulent rester confiants et croisent les doigts. Tour de piste.