Les IAA provençales font front commun
Quarante-cinq entreprises provençales de l’agroalimentaire participeront au Sial sous la bannière Proven’sial. Cette initiative fédératrice est une opération orchestrée par trois structures, la FRIAA (fédération régionale des industries agroalimentaires Paca), Procamex (Provence Camargue Export) et FME (France Méditerranée Export). Ce pôle régional de l’agroalimentaire sera hébergé sur un espace d’exposition de 700 m2, où la cohabitation sera organisée sur des espaces personnalisés (Proven’sial exposition) mais autour d’un espace commun de réception (Proven’sial accueil).
Le spectre des produits présentés est très large : il couvre les secteurs des plats cuisinés, préparations à base de légumes, confiseries, viandes, olives et dérivés, truffes, spécialités à base de poissons ou encore fruits secs. Un « Coup de cœur Sial 2006 » a d’ailleurs été décerné à la société « Un air d’ici » qui sera présente sur l’espace provençal et pour la première fois au Sial. Il s’agit de fruits déshydratés (fraises, pommes, kiwi) pouvant être consommés en l’état ou réfrigérés en accompagnement de cocktails. Différentes animations seront proposées quotidiennement : l’apéro provençal, des démonstrations culinaires par quatre grands chefs de la région, des dégustations de produits (25 octobre) et un défilé de mode (24 octobre).
En parallèle, le Crédit Agricole, partenaire de l’opération organise trois conférences : la présentation de ses services à l’étranger, et en partenariat avec l’Essec, deux contributions portant sur l’Innovation en matière de fruits et légumes et la compétitivité de l’industrie de la viande en Europe.
Les exportations de la région stagnent
Mais derrière cette première initiative parisienne, se cache une véritable volonté de fédérer les entreprises et de mutualiser les moyens pour gagner en efficacité. « Le tissu agroalimentaire provençal est composé en majeur partie de PME, souligne Dominique Amiraut, président de la FRIAA. Ce n’est pas une fatalité. Mais les résultats à l’export sont assez faibles en raison de l’atomisation et de l’individualisme des entreprises. De plus, ces TPE/PME n’ont pas les moyens financiers pour concevoir des stratégies à l’export à long terme ou créer des services commerciaux dédiés aux marchés étrangers. Nous avons l’obligation de mutualiser les moyens pour gagner en efficience et accompagner les entreprises à l’export. »
L’argument est conforté par Alain Galliano, directeur régional du commerce extérieur Paca. « l es exportations globales de la Région stagnent depuis quatre ans autour de 1,5 milliard d’euros. L’agroalimentaire a vu sa part passer de 11 à 9 % de ce chiffre. Sur les 3 000 entreprises exportatrices, 1 700 réalisent 90 % du CA et 700 seulement ont un service export.» D’où l’ambition des trois présidents, Dominique Amiraut (FRIAA), Jean Louis Martin (Procamex) et Emile Koller (FME) qui se résument à deux expressions : « naviguer en escadre et chasser en meute. »