Les IAA normandes prêtes à déménager en Bretagne !
C’est « par dépit » qu’une trentaine d’industriels agroalimentaire de Basse-Normandie ont exprimé très sérieusement le souhait de « délocaliser » leurs sites de production en Bretagne. Alors que la région Bretagne a obtenu un dégrèvement sur la future taxe sur les transports routiers, l’Anea (association normande des entreprises alimentaires) constate l’absence de mobilisation de leurs élus locaux, sans doute plus intéressés par le projet de liaison ferroviaire à grande vitesse, confirmé début-août. D’après un communiqué diffusé hier par l’Anea, les entreprises prêtes à déménager recherchent 240 000 m2 de bâtiment couverts d’ici à 2011, date de l’instauration de la taxe, dans les environs d’Antrain, de Fougères et de Rennes, dans ce qui deviendra « la plus grande zone européenne dédiée à l’agroalimentaire ». Ces entreprises sont de tous secteurs alimentaires et de toutes tailles, assure la porte-parole Christiane Audic. Elles comprennent une grosse entreprise laitière et des abattoirs, confie-t-elle. Le pays de Fougères s’est déjà manifesté. L’Anea, déjà très engagée dans la mutualisation des transports, est prête à concrétiser le projet. Même si le collectif bas-normand contre la taxe espère encore un ajustement de la taxe. Il doit rencontrer lundi prochain Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat en charge des transports, à St-Lô.