Les IAA françaises défrichent le marché chinois
Le 6e Sial asiatique qui a fermé ses portes vendredi à Shanghai a été porteur d’espoir pour les firmes françaises profitant de la forte croissance chinoise. « Jamais les entreprises françaises n’avaient présenté autant de produits divers, ce qui démontre que les Chinois s’intéressent désormais à d’autres types de produits que les vins, les spiritueux et le champagne», s’est réjouit le directeur général pour la Chine de la Sopexa. La France, premier fournisseur européen agroalimentaire de la Chine n’a exporté que pour 230 M Eur de ses produits en 2003, ce qui représente seulement 1,8% des importations chinoises dans ce secteur (12e rang), loin derrière les Etats-Unis, l’Argentine et le Brésil. Les chiffres de 2004, connus très prochainement, enregistrent une progression de 65% des vins et champagnes et de 50% des spiritueux (principalement le cognac), et ceux de 2005 devraient être bien meilleurs grâce à deux commandes chinoises de blé de 750000 et 500 000 tonnes, pour un total de près de 200 M Eur. Lors du Sial asiatique, beaucoup de firmes ont trouvé des acheteurs, comme Maître Prunille, numéro 1 des fruits secs en France avec 170 M Eur, qui a convaincu les chaînes de magasins Auchan, Carrefour et Metro. « Reste à trouver le bon distributeur chinois»,souligne le directeur export de cette firme du Lot et Garonne. «Partie à l’aventure», Catherine Troubat, gérante de la société de bonbons de l’Abbaye de Flavigny (PME de 25 personnes et 2,3 M Eur de CA) devrait trouver preneur pour ses bonbons à la violette, à la rose, à la fleur d’oranger. « Les Chinois ont flashé sur nos boîtes et ses scènes champêtres qu’ils trouvent représentatives de la France romantique qu’ils aiment».